Il est certain que la surconsommation de transport est une des composantes essentielle du problème. Hormis pour le transport électrique ferroviaire, il est très coûteux en GES (Gaz à Effet de Serre : de l’ordre du 1/3 de l’émission totale à ma connaissance), et le restera grosso modo jusqu’à ce que la pile à combustible soit à même de prendre le relais (ou que nous ayons changé de civilisation !). De plus, le transport trop bon marché nuit fortement à la diversité culturelle en contribuant à l’homogénéisation des modes de vie, et il crée les turbulences que l’on connaît dans le domaine économique.
Il me semble qu’un transport un peu plus coûteux se comporterait pour l’économie mondiale comme un amortisseur pour la suspension d’une voiture sur route cahoteuse (ou mieux pour les automaticiens : comme l’amortissement dans une boucle de régulation analogique).
A contrario, il permet l’accès à des produits qui seraient inaccessibles sans lui : le PC que j’utilise à cet instant précis par exemple...
Mais je soupçonne que la vraie raison de cette mondialisation et de cette hypertrophie du transport qui en est un corollaire est qu’un condamnant à mort des pans entiers d’industrie des décideurs aient espéré rendre les pays plus interdépendants pour le meilleur (réduire le risque de guerre) et le pire (rendre les pays un peu trop indépendants plus dociles) en passant par le pas très bon ( faire marcher le business à leur profit et faire pression sur les travailleurs syndiqués ou non).
D’une façon plus générale, je suis personnellment d’accord avec ceux qui pensent que l’on sortira de la situation actuelle par un « mix » incluant les énergies renouvelables, le nucléaire, la biomasse ... et un gros changement de comportements, incluant les économies d’énergies et des sacrifices sur le confort.