Il ne faudrait quand même pas tout mélanger, on peut être adepte de la japanimation, ou des jeux vidéos, ou des chat internet, voire des trois à la fois, sans être un cas pathologique ’no life’.
Voir dans le lancement d’une chaîne de télé un réseau « parallèle », c’est exagéré...
Si on devait définir un ’no life’, je crois que ce serait celui qui fait passer sa vie ’en ligne’ avant sa vie ’hors ligne’.
Les problèmes psychologiques qui se traduisent par ce phénomène ont sans doute toujours existé, mais avant internet et les jeux-univers (principalement les mmorpg), il n’était pas possible de s’immerger complètement dans un monde secondaire court-circuitant le monde réel.
L’auteur de ce très bon article, comme tous ceux qui étudient les addictions aux jeux vidéo et au net, en évoque les sources de satisfaction, de gratification...
C’est une erreur car les no life recherchent une vie complète, avec ses échecs, ses soucis, ses charges, ses corvées. Ils ne sont pas dans une posture strictement infantilisante qui ne rechercherait que le plaisir et l’insouciance : ils veulent un monde dont ils puissent s’approprier les règles et les repères.
Dernière remarque je crois que les no life sont des cousins des dépressifs. Comme la dépression, la vie du no life est pathologique mais peut être source de maturation et de développement personnel... Cela peut sembler incongru à qui ne s’est jamais immergé dans un jeu en ligne, mais les qualités qui y sont requises peuvent être transcrites au monde ’irl’ : capacités de gestion et d’organisation, capacités d’analyse, de créativité, relationnel.