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Commentaire de Philippe Vassé

sur Subversion en Gaule d'hier et d'aujourd'hui


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Philippe Vassé Philippe Vassé 18 août 2007 02:53

Chers lecteurs,

Le détecteur d’anarchsites en panne de sources et d’idées ne voulant pas que les lecteurs du fil sachet ce qui se passe en vérité à Asnières, laissons la parole à la presse.

C’est amusant et édifiant.

Bien cordialement vôtre

JUSTICE : Le député-maire d’Asnières mis en examen

REVUE DE PRESSE

Un article signé Valérie Mahaut et Frédéric Choulet, paru dans Le Parisien du 1er Septembre 2006

L’événement

IL LA VOULAIT... il l’a. Sa mise en examen a été signifiée à Manuel Aeschlimann, député-maire UMP d’Asnières.

Le juge d’instruction de Nanterre en charge de l’affaire du financement d’un festival folklorique de 1998 a mis Manuel Aeschlimann en examen pour « complicité de favoritisme dans l’attribution d’un marché public ». Entendu comme témoin assisté à maintes reprises par le juge Richard Pallain, le député-maire avait frôlé plusieurs fois cette mise en examen. C’est chose faite depuis la fin juin, a-t-on appris hier de sources concordantes.

Avant son départ en congés d’été, le juge avait envoyé au député-maire « une lettre recommandée avec accusé de réception valant mise en examen », affirme un proche du dossier. Et c’est précisément à cette époque que Manuel Aeschlimann s’était fendu d’une longue lettre adressée au juge dans laquelle il réclamait lui-même sa propre mise en examen.

« Quand on demande sa mise en examen en recommandé, elle est automatiquement prononcée », affirme Manuel Aeschlimann. Mais, de source proche du dossier, on livre un tout autre commentaire. « Le juge n’a pas attendu la revendication de Manuel Aeschliman pour décider de le mettre en examen et envoyer cette lettre recommandée. » Le député-maire ne pouvait l’ignorer. Il a manifestement allumé un contre-feu. Ce qu’il démentait hier.

Rendez-vous avec le juge en octobre

Est-ce parce que l’issue de ses nombreuses auditions chez le juge semblait évidente que le député-maire s’était fait porter pâle le 19 juin, jour de sa dernière convocation comme témoin assisté ? « Certainement pas », s’indigne l’intéressé, qui affirme avoir souffert ce jour-là d’une violente sciatique. Certificat médical à l’appui.

Fin 2003, le parquet de Nanterre avait ouvert une information judiciaire pour « octroi d’avantage injustifié, recel et détournements de fonds publics », liés à l’organisation de ce festival folklorique organisé en 1998. C’est Manuel Aeschlimann, alors premier adjoint, qui avait conçu le projet de cette manifestation, dont l’organisation fut confiée à CDA Production et une association paramunicipale pour 200 000 €, une somme « surévaluée », d’après les investigations de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).

Dès le début de l’instruction, l’ex-maire RPR d’Asnières, Franz Taittinguer, avait été mis en examen pour « atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans l’attribution des marchés publics ». Cette année, la directrice de communication de l’époque de Manuel Aeschlimann, Fabienne Van Aal, et le député-maire ont été mis en examen pour complicité de favoritisme.

Mais, tout au long de l’année, l’un et l’autre ont été entendus de longues heures comme témoins assistés. Manuel Aeschlimann fut convoqué à cinq ou six reprises au moins dans le cabinet du juge. Pour des auditions durant parfois sept ou huit heures. Jusqu’à la mise en examen et la lettre de Manuel Aeschlimann fin juin. Une lettre accompagnée d’un communiqué sanglant à l’encontre du juge (lire ci-dessous) dans lesquels il évoque « l’insécurité juridique qui pèse sur les maires et leurs collaborateurs ».

« Que la justice avance sur cette affaire, c’est normal... mais je n’ai pas été bien traité. Il y a quand même des façons de faire », se justifiait le député-maire hier soir. Le prochain rendez-vous entre le juge et le député-maire est fixé à octobre prochain.

Jusqu’à sa mise en examen , Manuel Aeschlimann a déjà été entendu de longues heures comme témoin assisté , à cinq ou six reprises au moins, dans le cabinet du juge . ( GAMMA/ JEAN-FRANCOIS DEROUBAIX. )

Valérie Mahaut avec Frédéric Choulet Le Parisien , vendredi 01 septembre 2006

« Une instruction entachée de multiples irrégularités »

MANUEL AESCHLIMANN

« MONSIEUR le juge, je vous demande très solennellement de procéder à ma mise en examen. » Cette phrase concluait la lettre adressée le 21 juin par le député-maire UMP d’Asnières au juge d’instruction de Nanterre, Richard Pallain.

Un courrier de deux pages accusateur, l’élu critiquant sans détour les méthodes de travail du magistrat dans le cadre de son instruction de « l’affaire du Festival du folklore d’Asnières ». Témoin assisté dans l’affaire, Manuel Aeschlimann dénonce « une instruction entachée de multiples irrégularités ». Selon lui, le juge « a une vraie aversion pour les politiques. J’ai vu comment il se comportait. C’est insupportable. J’ai envie de mettre les pieds dans le plat en dénonçant cette façon de faire ». Au magistrat, il écrit : « Vous avez remplacé les éléments objectifs - manquant par nature - par des pressions sur certains témoins qui avaient le tort - à vos yeux - de ne pas aller dans le sens que vous désiriez donner à votre instruction »... ou encore, plus loin : « Je vois que l’instruction s’appuie sur de nombreux actes de procédure pourtant absolument falsifiés (...). Le parquet est au courant. Vous êtes au courant. Et les auditions se poursuivent comme si de rien n’était. »

Des déclarations auxquelles Manuel Aeschlimann, joint hier par téléphone, affirme ne rien retirer.

F.C. Le Parisien , vendredi 01 septembre 2006

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