Pour info :
B. Darbvas, de l’institut de protection des plantes de l’academie des sciences hongroise,
a calculé que la quantité de Bt produite par la plante est près de mille fois supérieure
à la quantité de Bt d’un traitement classique.
Autre indicateur, au niveau des résidus. JF Narbonne, de l’université de Bordeaux, a donné
dans un colloque AFFSA une estimation. Au canada, à l’embouchure du Saint-Laurent,
la toxine Bt a été retrouvée à des concentrations cinq fois plus élevées dans les
sédiments et les eaux de drainage des cultures ogm.
" Les scientifiques québécois ont prélevé des échantillons d’eau de surface et de sédiments à proximité de champs de maïs transgénique Bt, situés en bordure de la rivière Richelieu. Soit dit en passant, l’essentiel de la production du maïs Bt (qui représente 40 % de la culture totale de maïs) au Québec s’effectue sur la rive sud du Saint-Laurent le long des trois principaux affluents que sont les rivières Châteauguay, Richelieu et Yamaska.
Or, « les scientifiques ont observé que les sédiments puisés dans le Saint-Laurent [à l’embouchure du Richelieu] contenaient des concentrations cinq fois plus élevées de la toxine Bt que les eaux de drainage et les sédiments environnant les terres agricoles », précise Jean-François Narbonne.
Une telle accumulation dans le Saint-Laurent porte à croire que « les racines du maïs Bt transmettent carrément la séquence génétique à d’autres bactéries du sol qui sécrètent à leur tour l’insecticide Bt, explique le professeur de Bordeaux. Ou peut-être que la granulométrie particulière des sédiments du Saint-Laurent retient mieux la séquence codante ».