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Commentaire de Little Scarlet Pimpernel

sur Service minimum au 20 heures de France 2


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Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 20 août 2007 14:47

M. AB ,

Pardon, mais j’ai lu quelques-uns de vos articles et je trouve que vous êtes un bon défenseur de la pensée unique. Aussi, quand vous écrivez :

« ...la paranoïa n’est pas une source d’information crédible... »

je ne m’en étonne pas !

On crie à la « paranoïa » dès que quelqu’un dénonce la véritable nature du système et le rôle réel des politiciens et des réseaux d’influence.

Mais la réalité est qu’on ne peut pas exiger quoi que ce soit de la journaliste visée dans l’article, alors que même le « grand homme de gauche » Laurent Fabius fait partie de la Commission Trilatérale.

C’est ce qui a dérangé de l’article censuré la semaine dernière par Agoravox, qui dit notamment :

http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=217

Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique

Nicolas Sarkozy n’a pas inventé la politique « transversale ». Mais il l’a étalée au grand jour alors qu’il s’apprêtait à faire adopter par le Parlement rien de mois que trente-cinq lois en l’espace d’un mois. Plus les débats sur la déclaration de politique générale, l’orientation budgétaire et le nouveau Traité européen. Avec les « ouvertures » successives et le « statut de l’opposition », le nouveau Président de la République a sécurisé les carrières de l’ensemble du monde politique. La participation de Bernard Kouchner au gouvernement, le soutien à la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidence du Fonds monétaire international... étaient des messages clairs. Résultat : entre le 6 mai et le début du mois d’août, on n’a pas vu une « opposition » bouger, à quelques déclarations de façade près. Quant aux syndicats, leurs dirigeants se sont montrés d’une extrême gentillesse. La semaine dernière, Roger Karoutchi a estimé que Sarkozy est « admiratif devant le modèle démocratique américain ». A ce jour, aucune mise au point de l’intéressé qui vient de rencontrer George Bush. Somme toute, c’est très cohérent avec la politique française des trois derniers mois où les joutes politiques ont relevé de la pure fiction festive. Mais ce n’est pas la seule conséquence de ce sacre de la « transversalité ».

(...)

D’autres articles ont souligné en temps utile la complicité des dirigeants de la « gauche » et des grandes centrales syndicales avec la politique de Nicolas Sarkozy depuis le mois de mai. J’appelais « manifestations du 31 mai » celles du 31 juillet, faisant allusion à l’incroyable retard de cette mobilisation qui, de surcroît, mettait en cause une seule loi parmi l’avalanche des textes examinées. Il n’y a eu, par exemple, aucune manifestation depuis le 6 mai contre le projet de loi sur les universités adopté le 1er août. Pourtant, les intentions de l’équipe Sarkozy en la matière n’avaient jamais été tenues dans le secret. Personne, dans les milieux dirigeants politiques et syndicaux, n’a réagi à la nomination, au ministère stratégique chargé de cette « réforme de l’enseignement supérieur », de la fille du président de Bolloré Télécom, juste après le voyage controversé de Nicolas Sarkozy à Malte. Pourtant, le Groupe Bolloré détient des intérêts industriels et des capitaux suffisamment importants pour qu’on puisse le considérer naturellement concerné par une loi qui ouvre la voie à un nouveau rapprochement entre les universités publiques et le secteur privé. Mais le bilan de la récente session extraordinaire du Parlement met en évidence des problèmes plus profonds qui ont trait, notamment, au fonctionnement et au rôle même des instances (Assemblée Nationale et Sénat) censées « représenter le peuple ».

Si l’opposition devenue « à statut » avait souhaité s’opposer à cette session extraordinaire, elle aurait pu introduire un recours faisant valoir que Nicolas Sarkozy demandait au Parlement d’examiner un nombre de textes tel, que toute étude approfondie de leur contenu était impossible dans la durée prévisible de la session qu’il avait convoquée. Il a d’emblée été question d’un mois, et c’était déjà très long pour une session extraordinaire. Les vacances des députés et sénateurs en août étaient d’ailleurs clairement annoncées. Les articles 29 et 30 de la Constitution autorisent le Président de la République à convoquer par décret une session extraordinaire du Parlement, « à la demande du Premier Ministre ou de la majorité des membres composant l’Assemblée Nationale, sur un ordre du jour déterminé ». Mais rien n’empêche de déférer le contenu précis de cette décision au juge de l’excès de pouvoir, y compris par référé. Le caractère déraisonnable de l’ordre du jour apparaît, dans ce contexte, comme un motif sérieux. Aux termes de l’article 311.1 du Code de Justice Administrative : « Le Conseil d’Etat est compétent pour connaître en premier et dernier ressort : 1º Des recours dirigés contre les ordonnances du Président de la République et les décrets... » Pourtant, un tel recours ne semble pas avoir été introduit. Aucune manifestation n’a eu lieu, non plus, fin juin, alors que l’intention de Nicolas Sarkozy de convoquer le Parlement pour le mois de juillet était connue depuis son élection.

Non seulement la prétendue « opposition » n’a rien entrepris de conséquent contre cette opération de forcing législatif, en dehors de quelques gestes symboliques internes au Sénat et à l’Assemblée Nationale, mais la « majorité présidentielle » s’est à son tour empressée d’exécuter le bon vouloir du Président de la République. Elle a couru adopter les textes qui lui étaient proposés, sans se donner le temps d’un examen digne de ce nom. Le Parlement a fonctionné, pour l’essentiel, comme une chambre d’enregistrement à quelques « corrections » près. Ce qui apparaît sans ambiguïté à l’examen des calendriers des principales lois adoptées.

(...)


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