Je suis contente de vos observations en tant que DRH, donc spécialiste du domaine, confirmant que ces exonérations de charges sur les heures supplémentaires vont à l’encontre du développement de l’emploi.
Les salariés sont aussi des électeurs : il va sans dire qu’un certain nombre d’entre eux approuvent ces dispositions qui avaient été clairement annoncées par le candidat M. Sarkosy.
Je crois aussi que pour les salariés la « retraite » c’est très loin et que l’on en reste à une réflexion prosaique que l’on peut résumer par « un tien vaut mieux que deux tu l’auras ». Le silence ne me parait donc pas étonnant.
J’espère que les négociations sur le devenir des retraites en 2008 permettront de pointer les énormes allègements de charges consentis aux employeurs au détriment de l’équilibre du budget des retraites et que l’on n’en restera pas à la simple réforme des régimes spéciaux qui ne représentent que 5% du budget total nécessaire ...
La renégociation de l’accord sur les retraites sera évidemment l’occasion d’interroger les salariés sur leur choix de société.
J’espère aussi qu’à l’occasion des premiers arrêts maladie ne prenant pas en compte les heures supp effectuées le trimestre précédant par les salariés Il y aura de la part des salariés concernés une prise de conscience. Comme cette nouvelle législation n’entre en application que le 1er Octobre il ne faut pas espérer la moindre interrogation avant le courant du mois de janvier 2008 ;
On sait déjà, par de multiples études, que les heures travaillées impactent la santé et que « perdre sa vie à la gagner » est une réalité en France pour un certain nombre de métiers physiquement pénibles.
Les ouvriers partant à la retraite ont actuellement 8 années de moins d’espérance de vie que les cadres ...
on arrive donc à une réalité que les salariés concernés ne semblent pas voir : « travailler plus » pour « mourir plus jeune » ce qui indubitablement permettra aux seuls salariés n’ayant jamais fait d’heures supplémentaires de leur vie de bénéficier d’une retraite paisible et bien indemnisée.
Pour l’instant, un point de vue comme le vôtre ou le mien semble minoritaire et j’ai l’impression de précher dans le désert .
Comme vous je suis absolument scandalisée que la question des temps partiels demeurent en l’état car le temps partiel NON CHOISI est indubitablement un facteur de pauvreté.
Le 17 Octobre est une journée mondiale contre la misère : il nous faudra répéter que la paupérisation d’une partie du salariat est une réalité bien française et que le travail ne met plus à l’abri de la misère comme je le constate chaque jour dans les cités HLM que je gère.
http://www.oct17.org/Je-signe-la-declaration-de.html