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Commentaire de wieeinstlilimarleen

sur Josiane Balasko, angélique marquise des sans-papiers


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wieeinstlilimarleen 7 septembre 2006 09:53

Vous déclarez que « les immigrés, prétendument clandestins ou non, répondent bien à des besoins économiques en France et en Espagne (c ?est du reste pourquoi ils sont largement régularisés dans ce pays). En France l ?aide aux personnes (agées ou jeunes enfants) et les métiers hospitaliers et pas seulement « subalternes » sont largement pourvu par des immigrés ; il suffit de faire un séjour dans une clinique pour le savoir. Le problème économique réside donc dans le travail noir et la clandestinité et non dans la présence d ?immigrés qui occupent des postes que refuseraient des « français de souche ». »

Dans un pays où l’emploi est une forte préoccupation, qu’est-ce qui vous permet de proclamer que la population légale sur le territoire de la République rechignerait à certains emplois. Votre argument, c’est que le fait que soient employé illégalement des clandestins montre qu’il y a un besoin : mais avez-vous, remarqué, à tout hasard, qu’un employé clandestin n’est pas payé comme un salarié et que son employeur ne pas paye pour lui aucune charge ? Ne comprenez-vous pas que dès lors que le clandestin cesse de l’être, il perd tout son intérêt pour l’employeur ?

Concernant les métiers hospitaliers, quelles sont vos sources ? Vu les énormités que vous avez écrites sur le BTP, il serait bon à présent que vous donniez systématiquement vos sources quand vous affirmez.

« soit lutter contre, en refusant de considérer globalement les immigrés comme des criminels ou de simples poarasites comme vous le faites ; ce qui est contredit par toutes les enquêtes sérieuses sur le sujet. »

Vous détournés le propos de votre interlocuteur. Nulle part dans cet article les immigrés sont considérés globalement comme des criminels ou des parasites. L’article porte sur les immigrés clandestins : c’est déjà une différence de taille. Et il n’est pas dit qu’ils n’ont aucune valeur humaine, sont ici posée des questions sur le sort que l’on leur reserve. Vous, apparemment, vous croyez que l’humanisme consiste à les exploiter jusqu’à la moelle.

Etes-vous aussi de ceux qui se félicitent que dans certains pays asiatiques des enfants de 9 ans travaillent 12 heures par jour dans des usines qui détruisent leur physique, au prétexte que si ça à un intérêt économique, c’est donc justifié ?

« Autant interdire un fleuve d ?inonder lorsqu ?il déborde. Les flux migratoires constituent probablement la seule loi naturelle dans l ?histoire humaine. Toute l ?humanité vient d ?Afrique ! »

Que toute l’humanité vienne d’Afrique, c’est une hypothèse. Quoi qu’il en soit, l’Afrique d’alors n’a rien à voir avec l’Afrique d’aujourd’hui. Certes, l’histoire humaine est une histoire de flux migratoires. Mais les migrations d’un continent à un autre n’ont pas été légion pour autant.

Mais l’important n’est pas là. L’important n’est pas d’observer la fatalité du monde. L’important, c’est de constater que l’Europe n’est qu’un El Dorado, un territoire mythique, qui ne saurait accueillir l’ensemble de la population africaine. Et lorsque vous faites l’apologie de la résignation, vous êtes ensuite bien mal placé pour donner des leçons d’humanité, car votre résignation signifie sans rien dire laisser des milliers d’Africain risquer leur vie pour au mieux être exploités comme des animaux dans un travail illégal ou vivre d’assistanat et de charité. Vous pouvez bien dire un petit mot sur l’aide « au développement des pays les plus pauvres » histoire de faire chic, concrêtement vous n’avez guère à coeur de proposer autre chose que le statu quo.

Aussi, arrêter les abus de langages. Il n’existe pas de « soi-disant clandestin ». La clandestinité n’est pas un concept vague, flou. C’est un concept précis. Soit quelqu’un est là légalement, soit il ne l’est pas. Soit il est clandestin, soit il ne l’est pas.


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