Intéressant comme réflexion.
Je ne voulais pas traiter de ce problème d’identité (ce que vous appelez « anonymat de facade ») et l’anonymat entraînant l’immunité en cas de délit ou de crime (ce que vous appelez « anonymat complet »).
Tout d’abord, supposons que je ne parle que de l’anonymat en tant que « anonymat complet ».
Sous le prétexte de la défense du « droit à l’anonymat » (une expression à la limite de l’absurde si on y réfléchit bien) des outils sont en train de se développer sur internet qui permettent de camoufler son IP en passant par des relais en grand nombre sur tout un ensemble de machines dans le monde. On appelle d’ailleurs ça un anonymiseur. L’existence de ces outils qui permettent à la limite de pouvoir commettre des crimes n’est possible au grand jour que grâce à cette défense de l’anonymat, et ce n’est donc pas tout à fait innocente.
Pour ce qui correspond à « l’anonymat de façade » que je préfère appeler « identité électronique » ou « avatar », c’est une pratique courante qui trouve d’ailleurs son écho dans la vie courante ! Ce que nos concitoyens connaissent de nous dans un club sportif n’est pas ce que connaissent nos amis membres du club de poésie, du club photo ou de théatre.
Et chacun de nous, en fonction des gens que nous fréquentons dans un certain cercle, montre un visage différent.
Cela se retrouve dans cette notion d’avatar sur internet. Mais ce n’est pas du véritable anonymat. Car si par exemple, il y avait moyen que quelqu’un d’autre soit capable d’utiliser votre pseudo (votre identité) sur un forum pour dire quelque chose comme si c’était vous, il est évident que cela vous serait au minimum fortement désagréable. Ce serait une usurpation d’identité ...