@ philipakos
Je crains que Alide n’ait raison.
La plupart des capteurs (ce n’est pas vrai pour certains capteurs comme le fovéon effectivement, mais aussi certains sony qui ont une grille différente), la plupart des capteurs dis-je, sont des matrices de Bayer.
Cette matrice est un un quadrillage rectangulaire de photosites sensibles alternativement au rouge, vert bleu à raison de 2 verts pour un bleu et un rouge. Un Nikon ou un Canon de 4 millions de pixels par exemple, possède un capteur de 4 millions de photosites. A la prise de vue, chaque photosite ne mesure l’intensité que dans une seule couleur. Si on est par exemple sur un photosite qui mesure le vert, le pixel correspondant ne va pouvoir obtenir ses composantes rouge et bleu que par interpolation des rouges et des bleus des photosites voisins car il ne les connait pas pour ne pas les avoir mesuré.
L’image est donc déjà une image calculée dès qu’on la regarde. Pour la plupart des capteurs, la profondeur est de 12 bits par photopixel, ce qui fait 4096 niveaux d’intensité (niveaux de « gris » mais dans la couleur r,v ou b mesurée). Le raw (le « vrai » raw) consiste à stocker ces valeurs initiales à savoir une seul couleur par pixel et sur 12 bits. L’image visible reconstituée (donc, dès qu’on la regarde) est de 8 bits par couleur. On passe donc par interpolation suivant un algorithme que les constructeurs aimeraient bien secret qui va permettre de passer d’une grille de points monochromes de couleurs alternées sur 4096 niveaux en une grille de points de couleur donc chaque composante a 8 bits (soit 256 niveaux de « gris », pour obtenir 16.777.216 teintes différentes. D’ailleurs, le scan diapo d’une Velvia ou une Provia avec le même nombre de pixel est bien meilleure, car pour chaque pixel, on a 12 bits PAR COULEUR et MESURÉ DIRECTEMENT !
Les progrès des matériels ont donc été non seulement sur les capteurs, mais beaucoup sur les logiciels, mais Alide a raison d’être un peu amer sur le fait que ce ne sont pas des vrais pixels polychrome mais des monochromes dont la couleur a été obtenue par interpolation.
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A propos des optiques.
Je suis tout à fait d’accord sur le fait que la photo, c’est d’abord de l’optique.
Les petites optiques sont très difficiles à travailler, et cela a deux conséquences tout à fait différentes. Le pouvoir de séparation dont parle l’article correspond à la bonne convergence de l’optique. Effectivement, il est plus difficile d’avoir une bonne convergence, mais par ailleurs, l’optique étant petite, il y a moins de variation mécanique avec la température et les vibrations. Ce qui fait qu’avec des lentilles beaucoup plus légères, on arrive à avoir des performances très honorables.
La déformation est un problème beaucoup plus facile à résoudre qui fait que l’arrivée du numérique a permis d’utiliser des optiques qui autrefois auraient été écartées et détruites dans les process de fabrication. En effet, une déformation sur l’optique en argentique est très pénalisante, car on la retrouve bien évidemment sur la pellicule.
Sur les numériques, on a des objectifs fixes et à l’intialisation de l’appareil, il suffit de photographier une grille pour que l’on sache comment il faudrait corriger l’image pour qu’elle soit droite. Il suffit alors de charger cette grille de correction pour que l’appareil donne une photo bien droite, même avec une optique déformante. Evidemment, ce n’est pas le cas des optiques interchangeables d’où le saut quantique dans les coûts entre optique fixe et optique interchangeables, saut beaucoup moins marqué avec l’argentique
Cette technique a permis de baisser de façon importante le coût de fabrication des optiques de faible diamètre et a été un facteur positif pour baisser le coût d’un appareil photo numérique qui embarque pourtant beaucoup plus de technologie que l’ancien compact argentique.
Bref, bien que je ne nie pas l’impact du numérique et la plupart des choses qui sont dites dans l’article, je n’adhère pas au titre « tornade numérique de l’absurde ». Nous sommes en train de vivre une révolution profonde de la photographie avec le numérique, et plus encore avec les appareils photos dans les téléphones portables. Je ne vais désormais plus à la PMA et je ne paye plus ma cotisation à la PMAI : le marché de la photo a échappé à ceux qui faisaient de la photographie. Il n’est qu’à regarder nombre de noms qui sont désormais bien établis le monde de la photo tels que Sony ou JVC aux côtés des traditionnels de la photo dont pourtant certains ont trébuché.
On avait trouvé absurde l’arrivée du téléphone, celui de l’informatique et le réseau internet. Mais pas pendant très longtemps, et le monde de la photo ne fera pas exception.
02/09 23:04 - Philippakos
Oui, je dois dire que cela me surprend un peu tout de même. Peut-être un problème avec la (...)
02/09 19:14 - Peter Schimann
Bonsoir à Phillipakos et aux autres ! Un information dans « Le Photographe » de Septembre 2007 (...)
31/08 07:45 - videofred
J’ai apris quelque chose concernant la qualité des objectifs !
30/08 09:11 - finael
Est-ce un hasard ? En lisant le dernier numéro de « Pour la Science » (Septembre 2007) qui (...)
27/08 21:20 - finael
@ Philppakos Je ne voudrais pas que mes remarques passent pour une critique de votre (...)
27/08 15:59 - paugral
@Philippakos Franchement, vous croyez vraiment que le consommateur prend au pied de la lettre (...)
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