Ce qui est intéressant avec Lienemann c’est qu’au final elle donne totalement raison à Ségolène Royal sans s’en rendre compte. Totalement absente durant la campagne si ce n’est pour se complaire dans la posture critique, elle se met au niveau d’un Allègre, d’un Besson mais sans avoir le courage de prendre ses responsabilités. Alors elle se fend d’un bouquin, un de plus, sans le moindre doute indispensable puisqu’elle nous assène sa lumineuse pensée. Mais quid du débat interne, était-il indispensable de passer par un canal qui n’a pour seul but de tirer dans le dos de sa petite camarade ? Ce genre de chose, il est vrai que Marie-Noëlle n’en a cure parce qu’elle souffre exactement du même mal que tous ces responsables de la même génération qu’elle : elle se croit fondamentalement indispensable. Il pourrait y avoir le début d’une remise en question de l’attitude de nombreux hiérarches du PS, pas simplement durant cette élection mais depuis au minimum 15 ans. Que nenni puisqu’il faut désigner celle qui serait responsable de la défaite. Or ceux qui ont participé à cette campagne ne sont pas dupes et se souviennent de ces gens qui ont soutenu l’adversaire de l’actuel président comme la corde soutient le pendu. Il était intéressant de voir le soir même des élections que ses adversaires lui rendaient même hommage sur le mode « avec des amis comme les vôtres, vous n’avez pas besoin d’ennemis ». Et Lienemann, avec quelques mois de retard, leur donne raison, c’est sans doute le seul enseignement qu’il y a à tirer d’un ouvrage de cette Vichinsky d’occasion, sans courage et sans talent.