@Enediol (IP:xxx.x24.204.189) le 30 août 2007 à 01H48

Et @Tao David (IP:xxx.x75.116.14) le 29 août 2007 à 23H28 Pour lui monter que « penser » sert parfois à créer des situations impossibles ! Les experts coloniaux avaient « pensé » ce que nous sommes devenus aujourd’hui...à quelques détails près !

Allez d’abord expliquer aux Africains ce que veut dire une « Indépendance africaine pour sauvegarder le crédit de la France en imposant son influence intellectuelle et morale » ! Quel Gaullisme mes chers compatriotes !!!

Il n’est pas difficile de comprendre aujourd’hui pourquoi la vie des sans papiers « est désirée » par des millions de jeunes Africains perdus, comme l’avait bien prévu ce Buron et autres fossoyeurs tels que ces experts de la « Science maudite » et surtout Jeanson le hors la loi et doublement traître qui a eu raison de Camus et même de Jean Paul Sartre et qui a même miraculeusement échappé à son procès en envoyant quelques boucs émissaires ! Quel « Esprit » !!!

Sarkozy n’est que la marionnette actionnée par un immuable système politique mis en place au début du repli européen ! Il est là pour « sauvegarder les intérêts de la France » pensés et bien calculés il y’a un demi siècle par les experts toutes catégories confondues !

Certains parlent inutilement des conséquences et des retombées néfastes de l’idéologie coloniale, cela ne résout rien. L’envoûtement européen est tel, l’engourdissement africain est tel qu’il faudrait des actes et non des dissertations pour remuer les consciences des deux rives ! Car soyez-en certains mes chers compatriotes la solution ne peut-être que globale, le destin nous lie solidement et pour très longtemps !

Voici un peu de divertissement :

« CARNETS POLITIQUES DE LA GUERRE D’ALGERIE »

Par Robert BURON.

Né en 1910, mort en 1973 fût longtemps député de la Mayenne et plusieurs fois Ministre. Il appartient au MRP (Mouvement Républicain Populaire) puisait son inspiration dans la philosophie démocrate chrétienne, la résistance gaulliste, un idéal social et européen voulait incarner une troisième force entre communisme et capitalisme.

Au hasard... la page 52 :

« Depuis quelques semaines je combats dans les milieux les plus divers pour la création d’un véritable « cadre d‘assistance technique » (ou quelque nom que l’on veuille lui donner) dans lequel les personnels qualifiés poursuivraient une carrière métropolitaine normale fictive, cependant qu’ils seraient prêtés, par contrats de trois ou cinq ans renouvelables, soit au Maroc ou à la Tunisie, soit à nos territoires en voie d’obtenir leur autonomie, soit même à tel ou tel pays étranger qui chercherait notre appui pour poursuivre son développement.

Pour moi il s’agit de « penser » et de conduire la mutation inévitable qui s’annonce en particulier dans les pays qui sont ou qui furent sous notre responsabilité et d’ailleurs en général dans le reste du monde.

Il y’a un problème global- peut-être le plus important de l’époque- qui est celui de l’éveil du Tiers-monde aux réalités de la vie moderne et de la possibilité pour les grandes nations industrialisées d’aider tant de peuples et de territoires à acquérir leur indépendance premier signe tangible pour eux de la promotion sinon même de l’existence - et surtout à lutter contre la faim, la maladie et l’ignorance.

Les moralistes conservateurs diront que leur isolement était la condition nécessaire du bonheur des hommes primitifs... et qu’en tout cas seuls les efforts des colonisateurs ont pu leur permettre d’accéder progressivement à une vie évoluée...

Peut-être ! Mais c’est mal poser le problème. La colonisation d’une part et les deux guerres mondiales ont entraîné les hommes d’Afrique et d’Asie dans des conflits qui les dépassaient. Ils ont versé un lourd tribut de sang, leurs pays même ont servi de champs de bataille. Ainsi s’est créé une situation nouvelle aux conséquences de laquelle les responsables de notre génération aux Etats-Unis, au Royaume Uni, en France doivent faire face avec courage et lucidité. L’heure de la décolonisation, quoi que l’on pense de l’époque précédente, est venue...

Le problème est à mes yeux relativement clair. Il importe dans le monde nouveau qui se prépare de maintenir aussi largement que possible la « présence française ». C’est là pour les hommes politiques français la tâche essentielle.

Autrefois, la présence française était assurée les militaires, les administrations et naturellement les missionnaires sans oublier les commerçants et les colons. Demain, dans un cadre politique différent, elle peut être plus significative, plus intense même, à travers les enseignants, les médecins, les industriels et les moniteurs agricoles, les assureurs et les jeunes volontaires...

Finalement, si j’ose exprimer le fond de ma pensée, je dirai : « Peu importe la forme politique qui permet la présence. C’est celle-ci qui compte et s’il faut aller jusqu’à l’indépendance en Afrique pour sauvegarder le crédit de la France et notre influence intellectuelle et morale, alors vive l’indépendance, condition nécessaire d’une présence fraternelle, mieux acceptée, désirée même » !

Cette pensée qui me hante depuis tant de mois et que je n’ai qu’avec prudence exprimé hier à la tribune dans un cas particulier, risque de me mener loin si j’en recherche l’application pratique à l’Algérie. Mais je ne puis m’empêcher de me demander : « Est-ce la présence nombreuse en Algérie des colons qui ont su mettre en valeur des terres pourtant pauvres, est-ce celle des petits fonctionnaires d’autorité et des commerçants de Bab El-Oued et d’Oran qui est le plus bénéfique pour la France dans l’Afrique du Nord et dans le monde arabe ? Ne peut-on imaginer une autre solution pénible, douloureuse et pourtant à terme plus payante et plus durable ?

Je me le demande. Je n’ose pas encore répondre car je suis déchiré chaque fois que je reprends l’étude de la situation dans son ensemble..."

PS :

Tout le monde connait les suite des « Evènements » ! Vous comprenez maintenant pourquoi la petite colonie des petits colons diabolisés a été balayée en une semaine ? Les experts croyaient ainsi avoir pensé à tout ! Et maintenant est-ce qu’il faut encore « penser » aux futures générations ou au contraire agir immédiatement pour rétablir la vérité historique ?

MOHAMMED.