hum hum hum. Le président ne devrait pas intervenir auprès d’un syndicat, sans le faire auprès des autres : car il règne jusqu’à présent une règle d’or dans ce pays qui s’appelle le paritarisme. Je souhaite aussi faire remarquer que le MEDEF ne représente pas les salariés mais les chefs d’entreprises donc s’il vous plaît ne compter pas 15 millions de salariés, ce serait le comble. Le MEDEF ne représente aucun salarié. Qu’il soit responsable via ses membres de millions de salariés, oui, c’est un fait. J’insiste sur le paritarisme, car c’est un bien. J’ai participé cette année à la conférence nationale pour l’emploi, en juin, en compagnie des représentants des cinq confédérations syndicales (SUD, UNSA et d’autres que je ne connais pas très bien ne sont pas des confédérations et n’ont pas de sièges dans ces commissions et conférences, cela peut changer si les lois à venir sur la modernisation du dialogue social y contribue). Ces réunions sont essentielles car elle constitue des « sommets » nationnaux (ou régionnaux) où sont évoqués les situations (emploi, industrie, commerce) et les perspectives, ainsi que des points précis de la vie professionnelle ET entrepreneuriale (j’aime peu ce mot) tel que la formation, les qualifications, les retraites et bien sûr les salaires.
Le MEDEF est puissant par ses relations privilégiées avec les dirigeants nationaux ou transnationaux. Les autres syndicats (salariés) sont puissants par leur représentativité et le nombre des adhérents. Ainsi, un syndicat qui aurait disons environ 1 million d’adhérents constitue une force plus importante en terme de « votants » que les membres du MEDEF. Chacun ses forces et ses appuis. L’important est qu’il y ait équilibre, car de cet équilibre nait la négociation et donc les compromis. Comme en politique, les situations de blocage ne sont pas bonnes.
Je pense que ce happening du MEDEF est assez nouveau, je m’attacherai à en lire les comptes-rendus avant de me prononcer sur l’intérêt de la chose. Il faudrait vérifier mais je n’ai pas vu dans la liste des intervenants extérieur de représentant de syndicats patronaux étranger. C’est dommage si c’est le cas, car ils sont ainsi que les syndicats salariés contraints aujourd’hui dans le contexte mondialisant de se rapprocher des autres. L’ouverture internationale est certes faite via un onusien, via Baroso. Mais ce sont là des politiques. Je m’interroge sur la mixité politique - patronat. Elle est connue, mais pourquoi l’accepter si d’un autre côté on reproche à des syndicats salariés leur « proximité » avec des partis ou hommes politiques ? je pense qu’il est très difficile de rester neutre. Les deux mondes sont en contact permanant.
Mon avis-conclusion est que le MEDEF cherche à se donner une image plus dynamique moins conservatrice et plus moderne. Tant mieux surtout si cela va au delà de l’image. Et de mon côté, à mon échelle et avec mes petites pattes et mon énergie, je fais de même, modernisation et ouverture, le tout en conservant les vertues « basiques ». (la défense des droits du salarié, la protection des acquis élémentaires, la promotion de la diversité et de l’égalité, la défense de l’industrie locale, puisque je suis dans une branche industrielle)
A titre strictement personnel, j’ai eu le sentiment quand j’ai rencontré les membres du MEDEF d’avoir des gens responsables et intelligents. Pas d’accord avec moi, certes, mais pas bloqués. Le sentiments n’est pas le même avec des politiques... Je conserve enfin une petite dent aiguisée contre Misses Parisot et son goût de la précarité. Puisque je dois être précaire (en tant que salarié à contrat), qu’elle le soit aussi. (mais sans parachute à bretelles dorées ni retraite à vie payée par les actionnaires ou voiture de fonction)
A l’auteur : applaudir c’est s’engager... (mais ce n’est pas grave non plus !)
Meilleures Salutations à tous, et félicitation pour la nature du débat, qui n’est pas tombé trop dans le ping pong sectariste.