• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Dominique Larchey-Wendling

sur Le pic pétrolier est la cause de la guerre en Irak


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Dominique Larchey-Wendling 4 septembre 2007 23:27

@ wawa

« c’est la premiere premiere fois que j’entend un tel argument et j’aimerais qu’on me l’explique ! çà m’a l’air d’etre une enorme »foutagedegeule« . le petrole qui c’est conservé des dizaine de million d’années n’attendrait pas quelque dizaine d’année de plus ? il y a une date de peremption ? »

C’est une question intéressante et effectivement ce n’est pas évident à comprendre mais c’est mieux expliqué dans le livre ou dans le livre de M. Simmons « Twilight in the desert ».

Je vais essaye de faire court. Un gisement, ce n’est pas comme un réservoir d’essence de voiture. Le pétrole se trouve sous énorme pression emprisonné dans de la roche, mélangé avec elle. Ce qui permet au pétrole de remonter à la surface, c’est la pression du gaz enfermé avec le pétrole. Si cette pression chute, le pétrole ne remonte plus et le gisement se tarit. Il n’est plus possible d’extraire le pétrole qui reste après que la pression ait chuté. D’ailleurs, pour tous les gisements, seuls 30 à 50 % maximum du pétrole présent est extrait ... le reste git inexploitable sous terre faute de pression ou autre problème.

Tout l’art de la bonne gestion d’un gisement de pétrole consiste à extraire le plus de pétrole en maintenant la pression de gaz le plus longtemps possible. Les techniques pour y parvenir se sont améliorées avec le temps : injection d’eau, forage horizontal, additifs etc. Mais il faut aussi extraire le pétrole au bon rythme ...

Dans le cas de l’Irak, le régime de sanctions a eu pour conséquence une mauvaise gestion des gisements par faute de matériel, de produits chimiques, d’investissements et peut-être de compétences, ce qui conduisait à une baisse de la pression et donc sur la durée, une diminution de la quantité ultime de pétrole que l’on pouvait extraire des gisements. Voilà donc le sens de cette phrase :

« les inspecteurs spécialisés de l’ONU ont prévenu que les sanctions avaient déjà causé des dommages irréversibles aux gisements irakiens, et continueraient sur la voie de pertes définitives de très grandes réserves de pétrole ».


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès