Voilà pour le créationnisme « de base », qui n’est qu’une variante nouvelle de l’obscurantisme anti-scientifique, pour lequel l’observation objective de la réalité n’est sûrement pas un argument valable, mais tout au plus une gêne (pourtant, « les faits sont têtus »)...
Venons-en à cette variante assez perverse du créationnisme pseudo-scientifique du « dessein intelligent »... Ça ne vaut pas mieux. Il s’agit d’un idéologie de la même eau, qui ne vaut pas mieux.
Soyons clair. Le but est le même, mais les arguments sont plus vicieux.
Le but (le « dessein »), si tant est qu’il en existe un, et il faudrait commencer par prouver qu’il y en ait un !, ne peut constituer l’objet de la démonstration. Tout au plus pourrions nous en arriver là, à l’issue d’une longue et patiente entreprise de vérification. En aucun cas, il ne pourrait s’agir d’une « thèse d’école » à vérifier « par exercice », car pour le moment absolument rien ne nous incite à pencher vers cette hypothèse.
Cette thèse n’est pas bâtie sur des faits constatés, que l’on chercherait à comprendre au moyen d’une théorie qui se révélerait efficace, mais il s’agit au contaire de tenter de faire rentrer de force des a-priori dans une théorie qui a été bâtie antérieurement aux faits constatés.
Peu importe à la science de savoir - ou pas - si les observations qu’elle fait répondent - ou non - à un dessein intelligent ! Le seul fait de présumer avant de l’observer quel sera le resultat de l’observation suffit à discréditer le résultat qu’on en attend. Voilà, c’est tout. La science ne présume pas et n’attend rien. Elle observe et ne s’occupe de rien d’autre.