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Commentaire de Voltaire

sur Le Bilderberg, lobby le plus puissant du monde ?


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Voltaire Voltaire 10 septembre 2007 11:19

Article totalement orienté, pratiquant la désinformation traditionnelle de ceux qui voient des complôts partout (de préférence capitalistes bien sûr).

Piqué par l’incongruité du premier chapitre, décrivant un accord entre un ex-nazi et un homme d’affaire juif, j’ai donc regardé d’un peu plus près qui était le prince Bernhard des Pays-Bas. Voici donc un article qui rétablis l’équilibre (extrait du journal Le Soir, suite à son décès), et démontre que la réalité est un peu plus complexe (ex Nazi mais aussi ex grand résistant...).

Je n’ai pas eu le courage de démonter le reste, tant cela relève de l’imaginaire inconscient de l’anti-capitaliste de base. Mais si cela vous amuse, il est en effet bien plus facile de montrer des bouc-émissaires du doigt que de se remettre un peu en question (je parle de nous, citoyens, et non de vous en tant qu’auteur). On attend donc avec impatience vos prochains articles sur le G8, l’OCDE, Davos etc...

"Figure emblématique de la famille royale néerlandaise, le prince Bernhard laisse derrière lui un riche et lourd passé. Décédé à 93 ans dans la soirée de mercredi des suites d’un cancer aux poumons et aux intestins, cet homme issu d’une famille de la noblesse allemande, mari de l’ancienne souveraine Juliana, a régulièrement fait la une des journaux.

D’abord pour s’être enrôlé dans les jeunesses nazies au début des années 1930. Mais ce choix qui lui permet de mener ses études s’avère en fait plus opportuniste que politique. D’ailleurs, il rompt ses liens avec ce mouvement dès qu’il quitte l’université. Et il réussit à faire oublier cet engagement grâce au rôle de premier rang qu’il joue durant la Seconde Guerre mondiale.

D’abord adjudant de la reine Wilhelmine réfugiée à Londres, il devient ensuite commandant des forces néerlandaises alliées contre l’agresseur allemand. En 1945, il prend part aux négociations sur la capitulation nazie, devenant ainsi le symbole de la résistance contre l’occupant. Dans le même temps, de son séjour à Londres, naissent deux enfants illégitimes issus d’une liaison avec une maîtresse britannique.

Désormais célèbre, le prince se fait l’ambassadeur des Pays-Bas à l’étranger en multipliant les activités tous azimuts. Embrassant la cause politique, il est nommé président de la conférence Bilderberg réunissant le gotha mondial des affaires et de l’économie. De grandes entreprises comme Philips ou KLM lui doivent des ouvertures sur des marchés étrangers.

Piqué par la « lutte » écologique quelques années plus tard, il crée le Fonds pour la vie sauvage afin de sauver la faune et la flore en danger.

Surnommé « Bernhard l’indestructible » par une partie de la presse néerlandaise, le prince aura survécu à l’un des plus grands scandales du siècle dernier : l’affaire Lockheed. C’est en 1976 que le scandale éclate : on révèle que le prince a touché plus de 1 million de dollars de pots-de-vin pour favoriser l’achat d’avions de la firme américaine. Evitant de justesse les poursuites judiciaires, il s’est seulement vu interdire le port de ses uniformes et déchoir de ses fonctions militaires. En revanche, il put arborer ses décorations jusqu’à la fin de sa vie.

Le 8 décembre, le « Groene Amsterdammer » publiera une interview du prince réalisée il y a quelques années, à condition de n’être publiée qu’à la mort de Bernhard. L’époux de Juliana y fait des aveux : J’ai toujours gagné beaucoup d’argent, je n’avais donc pas besoin de ce million de Lockheed. Comment ai-je pu être aussi bête ? (...) Je n’ai pas vu la plupart du million. Mais cela ne fera pas de différence pour l’histoire. J’ai accepté le fait que le mot « Lockheed » soit sculpté sur ma tombe.

Son décès, huit mois après celui de sa femme Juliana, marque la fin de la génération d’avant-guerre de la famille d’Orange.Les obsèques du prince auront lieu le samedi 11 décembre à Delft."

© Rossel & Cie S.A. - LE SOIR Bruxelles


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