Je trouve que M. Del Picchia a été un peu timide dans ses propositions : pour être efficace, le nouveau système devrait plutôt marcher ainsi :
- un minimum de 5000 signatures d’élus choisis sur une liste établie par les deux partis principaux, validée par le Ministère de l’Intérieur
- un affichage public des signataires de parrainage, en surlignant en rouge ceux qui parrainent des candidats non inscrits aux partis majoritaires (des sanctions pourraient être prises), en indiquant leur nom, domicile et téléphone, ainsi que leur avis d’imposition.
- ceux qui ne parrainent personne verront leur signature attribuée d’office au candidat d’un des deux partis principaux, au prorata de leur score aux dernières élections présidentielles
- pour crédibiliser les élections, vu l’incompétence notoire des votants, celles-ci sont déléguées spontanément par le peuple aux états-majors des deux partis principaux, représentatifs dudit peuple.
- il ne faut quand même pas mettre les gens en-dehors du coup : le soir des élections, on met en place un numéro surtaxé où le peuple pourra voter en direct pour le meilleur présentateur de la soirée. La recette sera attribuée aux partis pour le financement de leur campagne.
- on organise des élections tous les dix ans, c’est largement suffisaént, notre pays a besoin de rupture, mais pas sans arrêt, un peu de continuité ferait du bien.
Comme ça les partis pourront enfin se répartir les places sans être gênés par ce peuple à qui il fallait demander son avis sans arrêt.
Et puis quoi encore ? Cette histoire de 1000 signatures, c’est fait pour encore renforcer la main-mise des partis sur les candidatures. Avant de fixer le mode de cooptation des élus entre eux, il faudrait peut-être commencer par les fondamentaux : rendre le vote obligatoire et compatbiliser les bulletins blancs.