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Commentaire de Eldarion

sur Enquête sur la mort encéphalique et le prélèvement d'organes en France


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Eldarion Eldarion 13 septembre 2007 08:53

J’ai l’impression que personne n’a relevé une énormité dans cet article. Comment ressent-on la douleur ? Selon Wikipedia, « La douleur est la sensation ressentie par un organisme dont le système nerveux détecte un stimulus nociceptif. » Donc système nerveux à plat => pas de douleur. Pourquoi donc cet article crie-t-il au loup en se basant sur le questionnement au grand public (qui généralement ne connais rien du fonctionnement de son corps) de la douleur ressentie après la mort encéphalique (donc de l’arrêt du système nerveux) ?

La question sous-jacente de l’article est donc une remise en question des méthodes de détection de cette mort encéphalique, sans quoi il part d’un troll. Le problème, c’est que l’argumentation déployée est contestable car ne donnant pas les clés d’une réfutation. Ainsi, à la question 2a) « Peut-on assurer avec certitude qu’un patient en état de mort encéphalique ou cérébrale ne ressentira aucune douleur si on lui prélève ses organes ? » L’auteur répond par un argument d’autorité « Nous en voulons pour preuve les avis de spécialistes », ce qui n’est en aucun cas une preuve rigoureuse, même pour désigner une indécidabilité. D’ailleurs la question est male posée, car la détection de la mort encéphalique étant différente selon les pays, c’est sa définition même qui est différente. Ainsi la question posée n’est pas unique, il y en a autant que de réponses. Pas étonnant que les réponses diverges, si la question posée n’est pas la même à chaque fois !

D’ailleurs en citant un spécialiste français affirmant que notre méthode est la plus rigoureuse au monde, l’auteur rend encore plus visible la confusion de sens dans l’ensemble de l’article, et sa construction même, induite par cette question. Par exemple, l’argument : « De fortes dissensions existent au sein de la communauté scientifique internationale concernant la mort cérébrale et la mort encéphalique. De nombreux articles scientifiques américains, anglais et canadiens affirment que de tels patients ne sont pas morts » devient une évidence, les méthodes de détection étant moins abouti dans les pays anglo-saxon, le risque d’erreur y serait plus fréquent !

Ainsi, et pour reposer un débat « nettoyé » de ces erreurs grossières, je pose la question suivante : En France, quel est le taux d’erreur possible induit par l’emploi de notre méthode ? Et dans un second temps, comment réduire ce taux ? Là c’est un autre type enquête dont nous avons besoin pour y répondre, qui je vous l’accorde donnera moins lieu à blablater, mais qui trouvera sa rigueur dans sa concision scientifique.


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