Merci pour ce témoignage. Vous confirmez donc les propos du Dr. Andronikof : « Ce qu’on sait c’est que dans des cas manifestement désespérés, (hépatite fulminante, cardiomyopathie terminale) la transplantation réussie évite une mort à courte échéance ».
Du 29 au 31 mars 2007 ont eu lieu les Deuxièmes Journées Internationales d’Ethique : Donner, recevoir un organe , Droit, dû, devoir, au Palais Universitaire de Strasbourg. Ces Journées Internationales d’Ethique ont été proposées par le Centre Européen d’Enseignement et de Recherche en Ethique (CEERE) de Strasbourg et le Centre d’Etude, de Technique et d’Evaluation Législatives (CETEL) de Genève (Suisse). A l’occasion de cet événement, le Docteur Guy Freys, responsable du service de réanimation chirurgicale de l’hôpital de Hautepierre, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a présenté les différentes questions soulevées par une (des) définition(s) de la mort, ainsi qu’un historique des découvertes médicales modifiant et/ou affinant les critères de définition de la mort. Il a évoqué les disparités d’un pays à l’autre. Reprenant les paroles d’un philosophe, il rappelle que la mort, qui était un mystère, est désormais devenue un problème. D’où le titre de sa présentation : « On ne meurt qu’une fois, mais quand ? ». Il a rappelé que la mort encéphalique était le parent pauvre de la communication grand public. le Dr. Guy Freys a précisé qu’en Europe, le Danemark s’était longtemps distingué. La mort encéphalique y était vue comme un état permettant d’aller aux prélèvements d’organes, mais il était entendu que la mort ne survenait véritablement qu’avec l’arrêt du coeur pendant le prélèvement des organes. C’est lors d’un référendum que la population va réagir : selon elle, cet état de fait n’est pas logique. Il faut que la mort soit l’instant où on fait le diagnostic de mort encéphalique pour que ce système de transplantations d’organes soit acceptable. On peut donc dire qu’au Danemark, c’est la population qui a rangé ce pays dans la mouvance de tous les pays d’Europe. Rappelons néanmoins que la mort encéphalique ne fait que l’objet d’un consensus mou au sein du corps médical : la question divise toujours...
Pour comprendre les enjeux du constat de décès sur le plan de l’éthique dans le cadre des prélèvements d’organes sur donneurs « décédés », je vous conseille de regarder l’excellente présentation du Dr. Guy Freys : « On ne meurt qu’une fois, mais quand ? » Lien vers cette présentation : http://w3appli.u-strasbg.fr/canalc2/video.asp?idvideo=6015
Un professeur honoraire de chirurgie cardio-vasculaire affirmait récemment : « Le soin avec lequel les prélèvements sont effectués n’est pas une profanation mais une glorification de la mort ». On ne peut s’empêcher d’effectuer un rapprochement entre cette affirmation et le résultat de plusieurs études en Allemagne et en Suisse, qui ont souligné que la proportion des porteurs de carte de donneur est particulièrement basse parmi les infirmiers des soins intensifs des hôpitaux où l’on pratique la transplantation d’organes. Source : La Revue Médicale Suisse No -628 : « Dons d’organes et transplantation : qu’en pensent les soignants ? » Lien : http://titan.medhyg.ch/mh/formation/article.php3?sid=21788 Ce rapprochement aboutit à un paradoxe...
12/01 12:39 - alexdred
Pour plus de renseignements sur la carte de donneur d’organes et sur la journée (...)
24/09 17:31 - Catherine Coste
La question de la définition légale de la mort est une question très complexe. Voici un tour (...)
23/09 14:53 - Hemi
peut-il y avoir cohabitation dans un meme systeme juridique de deux définitions légales de la (...)
20/09 12:20 - Catherine Coste
Pour répondre à la question : quels organes peut-on prélever sur donneur « décédé » ? (...)
19/09 14:15 - Catherine Coste
Merci pour ces encouragements ! Les raisons pour lesquelles j’ai effectué ces recherches (...)
18/09 09:44 - Hemi
Catherine, je trouve votre article extraordinairement bien argumenté et documenté. Vous posez (...)
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