@ Pat le chat
La situation réelle d’un squat, figurez-vous que je connais, de même que les logements pourris loués par des marchands de sommeil. Je n’ai jamais prétendu que la vie y était rose. Mais c’est parfois un choix. On ne peut pas vivre en France décemment avec le SMIC ou le salaire d’un ouvfreir non qualifié (et même avec plus) et envoyer les trois quarts de son salaire au bled. Les Français n’arrevent pas à joindre les deux bouts, comment les immigrés pourraient-ils faire ? Ceux qu’on retrouve dans les squats ou dans les logements mal famés, ne peuvent et ne veulent assumer des charges plus importantes.
Pour ce qui est de l’expulsion, je crois qu’à Cachan les « négociations » avaient commencées il y a deux ou trois ans. Que manquait-il pour trouver une solution ? Ces personnes ont avoué elles-mêmes qu’elles ne voulaient pas être séparées... 1000 personnes à reloger d’un bloc, du jamais vu... Fallait-il leur construire un phalanstère ? Pour ce qui est de jouer avec la vie des gens, je pense que les autorités municipales devaient s’en préoccuper plus tôt et que les organisations charitables ont eu tout le temps nécessaire pour trouver un logement à ceux qui avaient un travail et donc des revenus. Mais aux dernières revendications, je crois avoir entendu que pour des questions de commodités, ces personnes ne veulent pas être relogées ailleurs qu’à Cachan... On n’en sort plus. Croyez-vous que d’autres personnes dans cette situation oseraient avoir un tel comportement si elles ne se sentaient pas soutenues par des jusqu’au-boutistes ? Mais ces jusqu’au-boutistes, on les trouve où ? Bizarre, toujours à se faire les porte-parole des mêmes personnes.
Quant à Sarko que je ne cherche pas à défendre, Dieu m’en garde, son attitude est logique. Ce n’est pas à un ministre de l’intérieur de reloger des clandestins ou des mal-logés. C’est avant tout le travail de la municipalité, en coordination avec les services sociaux et en fonction du parc de logement disponible. Je comprends qu’une masse de 1000 personnes qui ne veulent pas se séparer les unes des autres et qui refusent toutes les propositions de relogement, c’est plutôt difficile à gérer. Mais ainsi qu’on l’avait dit au début de ces évènements, elles ont peut-être cru que le titre de « plus grand squat de France » allait leur donner un privilège. Peut-être même que c’est ce que les organisations qui les soutiennent depuis des années leur laissaient entrevoir...
Pour ce qui est de cacher des enfants, j’imagine que personne n’a émis une telle suggestion. Mais de là à les exhiber dans un bus avec des télés et des photographes, il y a une marge.
Patrick Adam