@Masuyer
Soyez sympa, vous parliez des vidéos, je vous réponds sur les vidéos et leurs contenus que vous contestez sans apporter d’arguments après les avoir vu. C’est un peu facile.
Quant à sa vision de l’Islam, celle-ci a fait l’objet de cette réaction au sujet du problème Québécois, malheureusement je n’arrive pas à faire le lien direct vers le commentaire alors je vous la copie là :
@ Toutes et tous
Le Québec, pendant des années, au début de ma carrière, a vécu sous la tutelle de l’Église catholique. À partir des années 1960, il y a eu une émancipation de velours que nous avons appelée la révolution tranquille. Les Québécois ont commencé à réaliser qu’il existait, par l’immigration, d’autres cultures, d’autres religions, et une nouvelle façon de percevoir le monde. Tout s’est fait sans coup férir. Les curés ont perdu une grande partie de l’achalandage qui les faisait vivre. Il y a eu des scandales liées aux actes répréhensibles des religieux (frères et prêtres) sur des enfants : les autochtones, notamment, ont subi avec cruauté ces abus. Les québécois ont appris que des enfants difficiles étaient enfermés dans des asiles psychiatriques, livrés aux abus de toutes sortes (les enfants de Duplessis). Les Québécois sont sortis de leur torpeur pour réaliser deux grandes révolutions : la révolution culturelle et la révolution économique. Les Québécois n’ont plus eu peur de s’affirmer et de claquer les portes des églises qui les ont restreints trop longtemps dans leur droit à l’émancipation. En contrepartie, nous réalisons bien que si notre langue a été protégée, c’est en raison du fait que nous étions protégés de l’influence des autres cultures par une solide mainmise de l’Église catholique.
Puis l’immigration est venue. Lentement. Nous n’avons pas eu de choc violent puisque le gouvernement du Québec, avec l’arrivée du Parti québécois, a adopté une loi contraignant les immigrations à faire instruire leurs enfants à l’école francophone. La communauté juive et la communauté chinoise étaient les deux seules communautés qui résistaient et qui vivaient en marge de la société québécoise sans toutefois interférer ou bousculer les habitudes de la population. Puis vint l’immigration des communautés arabophones. Le choc a été absorbé parce que, en grande partie, les arabophones venaient des communautés chrétiennes. Il y eut par la suite les communautés musulmanes qui se sont implantées.
Nous avons, bizarrement, vécu côté à côté sans trop réaliser la progression des revendications de cette communauté à l’égard de la société d’accueil. Le choc - assez violent - est apparu il y a deux ou trois ans. Les Québécois ont réalisé que ces communautés, bien installées, recouraient de plus en plus à la Charte des droits et libertés pour exiger des exclusions ou des dispenses qui pouvaient les brimer dans leurs propres droits : ouvertures spéciales de locaux pour les prières, séparation des hommes et des femmes dans certains lieux publics (piscines et autres), agression des maris auprès des médecins mâles pour leur interdire de soigner leurs épouses, etc. Un autre choc est venu bousculer la population québécoise : la demande d’implantation d’un tribunal islamique. Le mouvement des femmes est monté aux barricades. Les débats sont devenus publics. La guerre des mots est apparue, laissant de plus en plus apparaître des relents d’antisémitisme et d’anti-islamisme. Là est apparue une nouvelle réalité : tout désaccord des québécois exprimé publiquement à l’égard de ces accomodements était mis au compte, par les communautés ethniques elles-mêmes, d’une discrimination, voire d’un racisme.
Les exigences des communautés religieuses, et leur intolérance aux préoccupations des québécois, ont montré à la population qu’elle avait tout lieu de craindre de perdre ses traditions ancestrales en propre pour céder la place à des traditions qui lui étaient complètement étrangères. Il y eut un sondage qui a eu l’effet d’une onde de choc : les Québécois ont appris qu’ils étaient en majorité intolérants. L’intolérance se faisait jour et de plus en plus le rejet des autres (immigrants) devenait évident.
Un grand débat s’est poursuivi sur la place publique. Les Québécois basculent-ils dans l’intolérance et le racisme, ce petit peuple qui a justement souffert lui-même d’exclusion au sein de la grande Amérique. Les Québécois ont montré leur ras-le-bol face aux revendications de plus en plus préoccupantes des communautés immigrantes pour des motifs de religion. Nous avons appelé cela : les accomodements raisonnables. Jusqu’où devions-nous céder sur ces accomodements que la population qualifiait de plus en plus de déraisonnables ?
Face à la gravité de la situation et avant qu’elle ne dégénère, le gouvernement a créé une commission : la Commission sur les pratiques d’accommodements reliées aux différences culturelles, dans le but de scruter le pouls de la population sur son seuil de tolérance. La commission veut examiner toutes les facettes du modèle québécois d’intégration socio-culturelle : l’interculturalisme, l’immigration, la place de la religion dans l’espace public et l’identité québécoise. Terrain miné, la Commission en convient, mais les deux présidents pensent que c’est ce qu’il faut faire parce que selon eux le malaise est important. Accompagnés d’un comité formé de 15 conseillers, les deux présidents visiteront 17 villes du Québec. Les citoyens, les groupes, les organismes et les différentes institutions du Québec sont appelés à émettre leur opinion sur le sujet, que ce soit au niveau des aspects juridiques des pratiques d’harmonisation, de l’identité et de l’interculturalité, de la laïcité ou de l’intégration.
L’un des co-présidents, Charles Taylor, a étudié en long et en large les questions de la société séculière et du multiculturalisme. Il est considéré comme un des plus grands philosophes du siècle dernier. Il s’attend et souhaite même que ses idées soient chamboulées. Pour lui, la notion d’accommodement est là pour rester dans notre société. « Il n’y a que les têtes dures qui refusent de faire ça. » Mais jusqu’à quel point, il ne le sait pas encore.
Personnellement, je ne sais pas non plus. J’ai été, à plus d’un titre, bousculé dans ma capacité de tolérances face aux demandes de plus en plus contraignantes et discriminatoires de ces communautés à l’égard de leur pays d’accueil. J’ai été, à plus d’un titre, insulté par les conséquences de ces demandes : l’exclusion des québécois de leurs propres traditions pour faire place aux exigences de ces communautés immigrantes au seul motif des différences religieuses ou culturelles. J’ai, également, à plus d’une reprise, tenté de basculer du côté de l’intolérance pour lancer un grand ras-le-bol. J’ai préféré attendre. Je préfère encore attendre avant de clamer mon profond écoeurement devant l’absence de respect de certains individus à l’égard de leur pays d’accueil.
Je crois que les Québécois sont un peuple paisible, pacifiste, voulant vivre en paix et en harmonie. Il y a par contre des limites qu’il ne faut plus franchir. Les communautés ethniques qui ont abusé ces dernières années ont réalisé, un peu tard, le tort qu’elles s’étaient créé en cherchant à satisfaire d’abord leurs impératifs religieux et culturels au mépris des traditions linguistiques vernaculaires du pays d’accueil et au mépris de ses traditions ancestrales.
Je garde espoir qu’un dialogue s’installera et que ces communautés comprendront qu’elles doivent respecter les hôtes qui leur ouvrent la porte avant que l’intolérance ne la referme irrémédiablement.
Pierre R.
23/09 14:34 - IP115
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23/09 13:22 - marc
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