Des médias aux ordres, cela n’a partiquement rien à voir avec un statut juridique privé/public.
Des médias français, on ne peut même pas dire qu’ils sont aux ordres, c’est encore pire, ils prévoient les intentions, d’informatifs, ils sont devenus flagorneurs.
Les journalistes français s’aplatissent devant Sarkozy, tout au moins en public (il faut bien gagner sa vie) parce qu’en privé, c’est une tout autre chanson. Par contre les journalistes étrangers ne se privent pas et disent ce qu’il ont envie de dire, et la France sarkosienne n’en sort pas grandie.
J’en veux pour preuve l’éditorial de ce jour de « La Tribune de Genève » (http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/opinions__1/opinions_ detail/(contenu)/134703) ,c’est le seul journal que j’ai eu le temps de lire ce matin.
En voici quelques extraits :
Tout d’abord le titre : "La France en état de Sarkogavage
Puis, en vrac :
....La France est certainement la seule démocratie à connaître une telle omniprésence médiatique de son chef d’Etat. Impossible d’échapper à cette Sarkomania qui tourne au Sarkogavage des oies télé-hypnotisées. Le sommet a été atteint hier soir où, pendant trois quarts d’heure devant les caméras de TF1 et de France 2, le président de la République a répété jusqu’à l’indigestion les formules qu’il n’a cessé de mouliner toute la semaine. ...
... Pour l’instant, par son immense talent de bonimenteur, Nicolas Sarkozy tire tous les avantages de cette occupation massive des médias audiovisuels. Mais il ferait bien de se rappeler le funeste exemple du président Giscard d’Estaing qui, lui aussi, mobilisait les caméras. Or, il fut rejeté par les Français, qui se sont fatigués de lui à force de le voir tous les soirs dans leur salon. Trop, c’est trop. ...
Etc, etc.
Éloquent, non ?