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Commentaire de Alain Bondu

sur Le plurilinguisme, et quelques clichés sur les langues étrangères


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Quousque Tandem Alain Bondu 27 septembre 2007 15:11

Je m’aperçois que ce débat correspond à une de mes vieilles préoccupations. Voici ce que je disais dans un autre débat (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29381) où le rédacteur s’était fait interpeler sur l’usage de mail au lieu de courriel (extraits :

"Ensuite, je suis convaincu que s’il fallait choisir entre le français et l’anglais comme langue internationale, cette dernière est assez mal placée : langue instable et mal fixée dans le temps et dans l’espace, vocabulaire pléthorique ou chaque concept est décrit par trois termes d’origine celtique, saxonne et latine (to start, to begin, to commence...) ce sont les ignorants et les gens de mauvaise foi qui en parlent comme d’une langue facile.

Enfin, cette langue apporte un avantage éhonté à ceux dont c’est la langue maternelle. Impossible de la maîtriser sans plusieurs années d’études et de nombreux mois dans un pays anglophone. Pendant ce temps, les étudiants qui n’ont pas cette contrainte continuent tranquillement à approfondir leur spécialité, prenant des années d’avance. Je me souviens voici quelques années d’une pub pour l’espéranto (que je ne parle pas) basée essentiellement sur ce constat. D’autres langues s’apprennent plus vite et requièrent moins de séjour sur place, à commencer par l’allemand (je ne fais même pas allusion aux langues latines).

J’ajoute pour bien fixer les idées que j’ai ramené à mon entreprise, en tant que négociateur technique, plusieurs dizaines de millions de dollars de contrats rédigés, puis négociés dans cette fichue langue."

En fait, deux choses essentielles n’ont pas (ou très peu) été rappelées dans ce débat :
- La fait d’avoir pour langue maternelle la langue véhiculaire mondiale génère d’énorme profits à la nation qui en est propriétaire. Citons au hasard (liste non limitative) les chiffre d’affaire induit par les traductions, celui induit par le tourisme (notamment le tourisme liguistique), les avantages en terme de drainage des cerveaux, sans oublier le temps gagné en termes d’années d’étude, auquel je fais allusion dans ma citition ci-dessus.

- Il y a encore un gros demi-siècle, c’est la France qui était bénéficiaire ce cette rente de situation- là. Aujourd’hui, un prix Nobel comme Marie Curie serait un nobel américain de plus, pour ne citer que cet exemple.

Pour ma part, je considère l’anglais comme une langue difficile. Et je répète que ce n’est pas faute de l’avoir pratiquée avec succès (j’étais même, je pense, assez bon rédacteur et négociateur). Mais j’ai aussi été ingénieur de chantier, et quand je vois ce que quelques mois en Allemagne , au Chili ou en Russie m’ont fait faire comme progrès, je persiste et signe.

Autre remarque, celle-là faite par d’autres : Certaines langues se prêtent mieux à un apprentissage à l’école et/ou à un apprentissage tardif. C’est le cas de l’allemand et du russe d’après ce que j’en ai vu. Avec l’anglais, seule vaut la pratique sur place car cette ancienne langue populaire est très instinctive. Et ce n’est pas les modifications imposées par l’américain qui changeront cela, bien au contraire.

Je pense que l’espéranto serait d’un énorme bénéfice pour la communauté mondiale, mais que les américains sont bien trop intelligents sur ce genre de chose pour renoncer à l’avantage que leur a donné le dernier conflit mondial.

Un des but esssentiels d’Hitler était probablement d’affaiblir définitivement la France, et celà il ne l’a que trop bien réussi.


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