Article que je trouve bien trop optimiste sur le niveau des non-natifs en anglais. D’où les multiples offres d’emploi pour des gens de langue maternelle anglaise (tapez juste employment english native sur votre moteur de recherche favori). Les Nordiques malgré leur excellent niveau ont parfois un accent léger (voire très), et n’y échappent pas.
L’anglais est une langue simple à apprendre du fait de la multitude de supports qui s’offrent à nous pour le faire, et de leur accessibilité (et des traductions/doublages/sous-titrages à la hache qui donnent envie de comprendre la vo). C’est une langue pratique, où la communication de base est simple.
Mais manier un anglais correct, c’est faux, ce n’est pas quelque chose qui se fait en un an ou deux. J’ai pu parler anglais avec des gens de nationalités fort diverses et des cinq continents (les voyages en auberge de jeunesse c’est le top), c’était la langue utilisée constamment, dans des sabirs des moins orthodoxes et rarement gracieux. Le plus souvent c’était haché, approximatif, hésitant... mais c’est largement mieux que rien. Et avec un hollandais finalement on s’est rendu compte que j’étais moins mauvais en allemand que lui en anglais, mais au bout de deux jours seulement, à lutter pour lui faire comprendre comment aller aux bains publics et les trucs à pas y faire (au Japon).
« Quelqu’un oserait dire que Harry Potter est écrit en globish ? » Sûrement pas, et encore heureux, vu la nationalité de l’auteur. Cependant à part pour le titre du dernier (le mot hallows) il est bien rare qu’il soit nécessaire de sortir de le dictionnaire anglais-français ou de rencontrer une structure complexe. L’anglais est réduit à sa composante la plus simple, alors que les idiomes lui donnent beaucoup de richesse. Allons taper dans le Pratchett ou dans le Carey (pour rester dans la fantasy), on va calmer bien des arrogants qui prétendent que leur anglais est excellent.