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Commentaire de IP115

sur Les Nations Unies pourront-elles dire « non » à la peine de mort ?


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IP115 28 septembre 2007 12:49

Salut Pierre,

Excellent sujet que la peine de mort, mais je pense que tu aurais du traiter séparément le fait que la peine de mort existe ou pas dans certains pays et la manière dont a été donnée cette mort. Tu ne peux par exemple pas comparer les exécutions médicalisées des USA avec les lapidations ou les pendaisons à des grues de l’Iran.

Je ne reviendrais pas sur l’inhumanité de certaines exécutions dans des pays barbares. Mais concernant le choix de l’appliquer ou pas je te répondrais, pas facile de convaincre des familles dont l’enfant a été enlevé, violé et tué que l’auteur ne doit pas subir un sort comparable, surtout quand il n’en est pas a son premier coup.

Tout le problème est là, pour le moment beaucoup pensent que la peine de mort, au delà du fait qu’il représente la peine suprême est d’abord et avant tout le seul moyen d’écarter définitivement de la société un individu dangereux. La justice a pour rôle de remplacer la vengeance personnelle, les sanctions doivent être à la hauteur des actes commis. Pendant longtemps les pays appliquaient la règle « oeil pour oeil », tu tues alors tu meurs. Je ne crois pas personnellement que la mort soit une peine plus dure que celle de vivre toute sa vie en prison, c’est aussi pour cela que je suis personnellement contre la peine de mort. Mais parfois je me dis que la société est inconsciente en permettant que des individus dangereux se retrouver dans la nature après quelques années en prison et récidive, et la justice souvent pas assez sévère (à la place de la famille Trintignant je serais révolté de voir Quantat en liberté au bout de seulement 8 ans) après avoir assassiné sauvagement ma fille à coup de poing.

En fait il faudrait trouver des moyens alternatifs permettant d’écarter définitivement de la société des individus dangereux dont on sait qu’ils peuvent à tout moment récidiver. Cela implique que l’on mettent en place les moyens de soigner ceux qui sont malades, de rééduquer ceux qui ne l’ont pas été (comme la femme pasteur dont tu parles) et savoir détecter ceux qui sont irrécupérables pour les écarter définitivement. Si l’on ne le fait pas alors la peine de mort risque de revenir (qui n’a jamais entendu souhaiter le rétablissement de la peine de mort pour certains crimes très graves). Sinon comment expliquer à une famille que son enfant a été violé et massacré (c’est ma plus grande inquiétude en ce moment) parce qu’un juge à autorisé que l’on remette dans la nature un délinquant sexuel à la fin de sa peine, parfois sans avoir été soigné et même sans suivi.


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