Je ne suis pas tout à fait d’accord, cher clone. (Admirez la tactique de fourbe, faire semblant d’avoir une opinion légerement differente de son clone histoire de faire croire que nous sommes deux personnes differentes !)
Je vais résumer grossièrement les avantages et inconvénients d’une langue naturelle et d’une langue artificielle :
Naturelle :
- Soutenue par une culture riche et ancienne (Tu as démontré sur ton blog que c’est la richesse et l’influance d’une culture qui permet de répandre une langue.)
- Construite plus ou moins empiriquement, et donc plus complexe.
Artificielle :
- Dépourvue de véritable culture propre, puisque purement utilitariste. (C’est pas les trois pauvres poêmes en esperanto qui pourront se substituer à des siècles d’histoire culturelle. Et ce ne sera jamais la culture d’un peuple, tout au plus la culture de quelques petits milliers de militants esperantistes)
- Moins complexe, plus rapide à apprendre. (Quand conçu correctement... Reste à prouver que ce soit le cas de l’esperanto)
La question est donc : est il rentable d’échanger un peu de facilité d’apprentissage contre tout un ensemble de cultures ? (Puisque l’anglais est la langue de plusieurs cultures, plus ou moins differentes, mais tout de même).
Ma réponse personelle est « non ». Même si il s’agit d’un ensemble de cultures imposés envers lesquels on n’a pas forcément d’interêt plus prononcé que ça (Et si moi je suis passioné de culture bulgare plutôt ? Après tout, j’ai le droit), je suis convaincu qu’il est toujours enrichissant d’avoir une bonne connaissance d’une autre culture en plus de la sienne : les bienfaits en terme d’ouverture d’esprit et de tolérance apportés à grande echelle sont les clés d’un énorme pas en avant pour l’humanité.
Et puis franchement, l’anglais, on est tellement plongé dedans aujourd’hui que ce n’est plus un défi de l’apprendre, d’autant qu’on l’assimile d’avantage durant ses loisirs qu’en l’étudiant.
Bref, si l’esperanto s’était substitué à une langue naturelle en tant que langue universelle, et bien tant pis, ça aurait toujours été ça de pris, et je l’aurais volontier appris et défendu. Mais puisque nous avons la chance d’avoir une vraie langue qui rempli correctement cet office, je pense que l’on peut remercier l’esperanto pour sa tentative, et l’oublier.