Désolé, on peut parfaitement s’investir dans la recherche et dans l’enseignement, les deux se nourrissant respectivement. Faire partager à ses étudiants ses projets de recherche rend habituellement les cours plus vivants, plus intéressants aussi. C’est le cas dans tous les autres grands pays, alors pourquoi réclamer de purs enseignants ? D’ailleurs je vous trouve bien péremptoire dans vos jugements. Une plus longue expérience de l’université (et non pas des milieux fermés des prépas) vous aurait appris qu’il n’y a pas de méthode miracle.
Pour votre gouverne, il y a des enseignants qui n’ont pas d’activité de recherche et font un double service d’enseignement - les PRAG et PRCE.
Le problème des prépas et des grandes écoles vient de leur origine - établies par Napoléon dans le contexte d’une société militarisée pour couler les universités, d’origine ecclésiastique.
A l’heure actuelle elles forment une petite élite qui, une fois le concours réussi, n’ont plus grande chose à prouver pendant le restant de leur carrière, et on retrouve des cadres en fin de carrière tout heureux de brandir avant tout leur quelques années de GE comme bâton de maréchal.
En tant qu’universitaire, je suis d’accord que l’efficacité (et les moyens ! on oublie les sommes énormes prodiguées sur les grandes écoles au côté du budge miséreux des facs) pourrait être largement améliorée à l’université. Mais je trouve que deux systèmes concurrents, dont l’un reste le parent pauvre, sont une anomalie française, inconnue du restant du monde, et serais plutôt favorable à une incorporation à la fois des grandes écoles et du CNRS dans un réseau de facs consolidées et regroupées.