Merci pour le lien. Oui, aux 38 variantes reconnues de l’anglais, il faudra donc ajouter la sarkozienne
Il semble utile d’ajouter que même Jacques Chirac, qui avait pourtant fait des séjours aux EUA, et qui n’est pourtant pas un indigent mental, s’est humblement excusé, lors d’une visite à New York, après l’attentat du 11 septembre, de parler en français après avoir avoué « My English is not very good ». A la question « Parlez-vous anglais lors de vos séjours à l’étranger ? », lors d’un entretien accordé à « Mon Quotidien » (25 septembre 1997), journal destiné aux enfants de 10-15 ans, il avait déjà répondu : « Oui, avec mes amis, mais jamais dans les discussions officielles, car je ne parle pas parfaitement cette langue et ce serait un handicap. Pour les sujets sérieux, il faut être sûr d’être bien compris ».
Or, sans que nos représentants ne posent la moindre question, les autorités nationales et européennes préparent psychologiquement des centaines de millions d’Européens à traiter de tout dans une langue qui n’est pas la leur. C’est du conditionnement
Sarko a fait le choix de la résignation, du fatalisme, de l’inéquité linguistique (qui entraîne d’autres inéquités), du ridicule, c’est son affaire. Mais, dans cette affaire, il y a tout de même des dizaines de millions de citoyens qui sont directement concernés et qui ont le droit et le de voir de se faire un avis.
Quand à ceux qui répètent comme des perroquets que l’anglais est l’espéranto d’aujourd’hui, ils démontrent qu’ils n’ont rien compris au film. Qu’ils aillent faire un tour sur « L’anglo-américain, devenu l’espéranto de notre siècle... » : http://www.esperanto-sat.info/article198.html
Seul Suisse à avoir été admis comme membre du Haut Conseil de la langue française, en 1984, Jean-Marie Vodoz avait remis sa démission au président Chirac le 13 juillet 2000. Lors d’un entretien, il avait dit, entre autres : « Je peux vous rapporter ma dernière intervention au Haut Conseil : nous avons, ai-je dit, une éloquente inefficacité. Mais vous ne vous rendez pas bien compte de la situation. L’anglais, qui s’impose comme langue internationale - même à Bruxelles... - n’est pas un espéranto neutre, mais le véhicule de la culture américaine. »