@vivelecentre

Merci pour votre intervention, je doit bien reconnaître que je ne suis pas loin de partager votre écoeurement sur la manière de concevoir le journalisme citoyen de certains.

Si cela vous intéresse, vous trouverez un excellent article sur Rachida Dati, la femme et la ministre de la justice, dans le Marianne n°40 du 14 au 21 septembre. Vous y découvriez des choses ahurissantes sur les pratiques de certains journalistes. Quelques extraits :

« Le feu médiatique se repaît de tous, les mêmes qui encensaient Cendrillon ne parlent plus que de citrouille. Les mêmes qui hier, prônaient la « discrimination positive » ne lui passent rien et la soupçonnent de tout. « Le secrétariat de l’université de Paris-I m’a appelée pour me dire que des journalistes exigeaient de voir mes diplômes ! Vérifient-ils ceux des autres ministres ? ». Elle qui pensait avoir atteint l’égalité ressent un traitement inégal. Comme cette saga entretenue tout l’été autour de son directeur de cabinet, Michel Dobkine. « Son choix était une erreur, le nouveau directeur a réorganisé les choses cet été en conservant deux tiers du cabinet. Cela arrive, pourquoi en faire une affaire d’état pour moi ? ». Par le passé, d’homériques histoires de cabinets ministériels, comme celui de Jean Louis Borloo, n’ont pas suscité le même intérêt. »

« Ce que je constate, c’est que, pour éviter de comprendre les raisons de ce divorce entre les Français et la justice et de discuter de ce que je propose, on dérive sur ma psychologie « fragile »  », poursuit Rachida Dati. Un responsable syndical s’est même étonné devant moi que les journalistes l’appelaient pour lui demander comment je parle, comment je me comporte avec lui. »

« Le figaro vient d’appeler pour demander si je faisais le ramadan ! C’est incroyable, dans quel pays vit-on ? Je n’ai jamais rien dit sur ma vie privée, je n’ai rien à dire. Ils n’ont pas compris que je suis totalement républicaine. Quand j’étais jeune, je ne comprenais pas le slogan de SOS Racisme, le « droit à la différence », moi je voulais être la même chose que les autres. »

Enfin elle conclu sur la jalousie de ses confrères, « ceux qui questionnent : « Qu’a fait Mme Dati pour mériter ce post ? Quelle est son expérience ? », ceux qui ricanent quand les polémiques enflent : « Elle va exploser en vol ». « Les mêmes qui parlent de mon « parcours formidable » ne supportent pas que je sois arrivée à leur niveau. Je ne suis pas à ma place. Pour eux, des gens comme moi doivent rester dans une case. Or je suis déjà dans leur cour, a leur place. Et ils ne m’ont pas vue arriver. ».

« Ses amis s’inquiètent. Elle en a à droite et à gauche. Simone Veil qui l’a fait entrer sur titres à l’Ecole de la Magistrature : « On lui a confié le plus lourd. La justice a toujours le ministère le plus difficile. Les magistrats sont des gens impossibles, à la fois gauchistes et conservateurs. Pour avoir la paix il faut les laisser tranquilles. »

Et quand Rachida Dati précise : « Je les dérange car je connais le fonctionnement des institutions. On ne peut pas me prendre en défaut : je respecte le droit mais pas les mauvaises habitudes. Si les Français savaient ce qui se passe au CSM !  », le quotidien Marianne s’empresse d’ajouter : « Les Français eux n’ont pas besoin de le savoir pour la soutenir massivment : 84% d’entre eux approuvent les peines planchers pour les récidives, dont 64% chez les électeurs du PS et 77% des électeurs d’extème gauche . »

Que voila une article sincère et non partisant de la part d’un journal que l’on ne peut soupsonner de sarkozysme. Nous sommes bien loin du journalisme de caniveau encouragé et relayé par certains.

Christophe