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Commentaire de La Taverne des Poètes

sur Nouvelles voies et nouvelles voix pour la chanson


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La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 11:54

C’est le deuxième article qui parle de l’esperanto aujourd’hui. Personnellement je me réjouis que ce langage mineur et sans âme décline. Je ne suis pas d’accord avec Guy Béart, s’il fallait choisir, je prendrais l’anglais...Désolé pour lui mais Gainsbourg avait bien pointé son absence de discernement lorsque Béart ne voyait pas en quoi la chanson était un « art mineur ». Ici, il ne fait pas la différence entre une langue, une vraie, et un sabbir.

Brassens en esperanto, la poésie en esperanto ? Pouah !

Je ne regrette pas avoir appris l’allemand et l’italien (en plus de l’anglais et l’espagnol à l’école) pour lire en version originale des poètes étrangers.

Ecoutez l’Enfer de Dante en version originale (téléchargeable sur Internet), les Lieds (chansons) de Goethe, la Ballade qu’Oscar Wilde a écrite dans sa geôle, les chants de Denez Prigent dans sa langue celtique qui remonte du fond des temps, et vous entendrez des langues vibrantes ! Et ces vers en Portugais « Amor é fogo que arde sem se ver » de Luis de Camoes sont encore tellement beaux à entendre si longtemps après leur création. On pourrait se les passer en boucle avec la prononciation adéquate !

Enfin pour la fraternité, regardez le mot espagnol « hermano » qui veut dire ami et qui vient de « mano » (main). Le mot mano, flétri en français car usité seulement dans l’expression mano à mano, mériterait d’être retenu dans le lexique idéal universel. On pourrait dire par exemple : nous allons par le chemin la mano en la mano. Au pluriel, las manos, cela rime avec hermanos -frères- et cela respire comme un souffle de fraternité que Pablo Neruda n’aurait pas renié.

Ah ! Pablo Neruda !

« Hemos perdido aún este crepúsculo.
Nadie nos vio esta tarde con las manos unidas
mientras la noche azul caía sobre el mundo. (...)

Por qué se me vendrá todo el amor de golpe
cuando me siento triste, y te siento lejana ? »

La vraie faternité qui fait que l’on espère en tout sauf en l’esperanto.


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