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Commentaire de Henri Masson

sur Nouvelles voies et nouvelles voix pour la chanson


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Henri Masson (---.---.149.85) 11 septembre 2006 15:20

À esperantulo : merci pour votre honnêteté. Dans la biographie de Zamenhof, dont je suis coauteur, la figure d’Elias Canetti a été évoquée en ces termes :

« Chez les Canetti comme chez les Zamenhof, on s’intéressait aux langues et on en pratiquait. Les parents d’Elias parlant l’allemand entre eux, c’est dans cette langue - sa deuxième langue maternelle -, pour laquelle il a nourri la même passion que Ludwik Zamenhof pour le russe, que le futur prix Nobel écrira toute son œuvre. Mais était-il possible de parler dix-sept langues, c’est-à-dire autant que son grand-père prétendait maîtriser alors que ses connaissances linguistiques étaient « terriblement lacunaires » ? Quand le petit Elias posa la question à sa mère, celle-ci répondit : “Non ! Dans ce cas, on n’en parle aucune comme il faut !” Ce fut la première leçon qu’Elias Canetti reçut sur la vanité du multilinguisme ! »

Le multilinguisme, c’est très souvent du tape-à-l’oeil. On sait que le borgne est roi au milieu des aveugles. Ça épate évidemment des monolingues ou les bilingues d’entendre que Untel sait plusieurs langues. De la même façon, un enfant qui parle une langue étrangère épate plus ou moins ses parents monolingues.

S’ils savaient !


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