La clé à tout cela est dans la célèbre maxime de...Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », qui peut s’entendre à plusieurs niveaux, et en tout premier lieu, à celui du chercheur à l’origine des données et de sa pratique.
Par expérience (inverse) il me semble qu’au delà d’un ego démesuré, ce sont surtout les pressions « vitales » (financement, grants pluri-annuel dont dépend...le salaire à la fin du mois) qui amènent à la fraude. C’est sans doute l’un des très grands avantages de notre système français, si souvent décrié, que de mettre à l’abri de telles tentations ses chercheurs, en leur garantissant un revenu mensuel tout au long des années nécessaires à l’acquisition de l’expertise dans leur sujet. Condition sine qua none de la production de science de qualité.
Quant à l’autre débat sur l’intérêt du sujet de recherche, soyons très prudents. Par exemple, notre capacité à détecter les formes prioniques de maladies, est issue de travaux jugès totalement sans intérêt pendant longtemps, notamment parceque l’on ne comprenait pas les résultats obtenus...L’histoire des sciences regorge d’exemple de ce type.
Ce qui amène au troisième point de mon commentaire : il est fondamental de distinguer la fraude (manipulation volontaire de données dans un cadre défini pour tordre la réalité à sa volonté - cas coréen et londonien), et l’obtention de résultats qui remettent violemment en cause les grands paradigmes.
L’un des cas les plus célèbres est celui de l’interprétation de l’effet photovoltaïque au début du XXe siècle...qui mènera Einstein à élaborer sa théorie quantique. Deux cas plus récents sont, la capacité du système nerveux central (hors épithelium olfactif) des mammifères adultes à générer des neurones (j’étais encore au labo à l’époque, bonsoir le b...el !!), et les résultats concernant...la « mémoire » de l’eau. On ne va pas refaire l’histoire, mais un résumé possible est : la communauté scientifique n’était pas prête (n’est) à accueillir des résultats aussi dérangeants.
Je suis prêt à parier que...nous en entendrons reparler. il semble que d’autres scientifiques, peu soupçonnables, sont tombés, par de toutes autres méthodes, sur des résultats similaires à ceux de feu Benveniste. Mais il y a du boulot !!
En tout état de cause, le métier du chercheur est d’explorer « en son âme et conscience », et perdre cette conscience peut emmener le reste de la communauté dans le mur. D’où la nécéssité d’une tolérance zéro sur le sujet, et de la formation des jeuens générations de chercheurs qui risquent malheureusement d’être soumis à de plus en plus de pressions « vitales ».
PS pour Blue Templar : mettre créationisme et homéopathie au même niveau relève d’une bêtise...crasse (désolé !). Et pour l’homéopathie il y a plus efficace comme lobby au vu des déremboursement vs efficacité constatée...par nombre d’utilisateurs.