Alors voilà en gros le problème soulevé : les jeunes médecins sont attirés par les spécialités (cardio, très chic), qui ramassent plus, et par les grandes villes, où on s’amuse plus, et où on peut scolariser les enfants sans problème. Résultat, il y en a vingt par rue à Nice, Paris, Lyon, etc. et zéro à St Hilaire le Vouhis (chez moi, 850 habitants), où même le bistrot est à temps partiel.
L’auteur nous dit : c’est honteux, on veut nous décourager de s’installer où on veut et de faire comme on veut, quelle horreur, etc. Mais, avec une incitation positive (= du pognon), on veut peut-être bien aller chez les bouseux. Où est l’intérêt du bien public dans ce baratin fétide ? Il s’agit tout simplement de se faire payer plus pour faire le boulot dont on ne veut pas... ça s’appelle « profiter d’une occasion pour demander une augmentation au détriment des autres », ou alors : « exploiter avec cynisme les ressources de l’Etat en prenant en otage les malades (ruraux) ». Assumez, allez-y carrément, dites-le franchement : je ne veux pas m’emm...er à la campagne, et les malades ruraux, je m’en fiche, mais si on me paye plus, alors, faut voir, mais les gardes, pas question.
Comme si c’était une punition de vivre dans des petites villes... Mais bon, on n’a pas encore trouvé le moyen de mettre tous les malades à l’endroit qui arrangerait les médecins, il existe encore du monde à la campagne, ben assurez, mon vieux. Si vous étiez vétérinaire à vaches, vous ne vous poseriez pas la question.
Arrêtons de pleurer sur des faux malheurs de quelque privilégiés (ou aspirants privilégiés) et occupons-nous des vrais problèmes : qu’est-ce qui fait que en dehors des métropoles, rien n’est fait pour garder les gens ? Plus de cinéma, plus de magasins, d’ailleurs, plus de Poste, plus de boulangerie, plus de poste de Police, plus d’école, et bientôt plus de Mairies avec les regroupements de communes.
Et bientôt plus de vaches...