@ Thomas
Vous interprétez ma pensée, je ne propose rien, je pose juste la question. Et je sais que les médecins ne sont pas différents des autres humains, et en particulier, ils cherchent une certaine qualité de vie, je ne leur reproche pas. Dans l’ensemble, ce ne sont pas des privilégiés. Et en zone rurale, ils sont surchargés. Et je crois que l’Etat, qui est si prompt à s’occuper des frais de la santé, a également le devoir de s’occuper de cette carence d’accès aux soins. Je m’étonne d’ailleurs que cette politique de numérus clausus qu’il a si volontiers soutenu au nom des économies, ne soit même pas remise en cause à cette occasion.
La vie en milieu rural (l’habitat dispersé, comme on dit) pose de nombreux problèmes, qui ne sont jamais traités. On laisse les campagnes crever, les campagnards passent leur temps en voiture (alors qu’on s’y installe en se disant qu’on va vivre à l’air frais), et avec des gosses, c’est la croix et la bannière. L’accès aux bureaux de poste ? Vous pouvez faire une croix dessus. L’hôpital ? Prenez votre bagnole, il n’est qu’à cinquante kilomètres et on fermé la maternité, elle n’était pas « justifiable ».
Il va bien falloir s’en occuper un jour. Mais actuellement, tout se restreint, au nom d’une non-rentabilité que personne n’ose évoquer franchement.
Pour cet article, ce qui m’énerve, c’est que l’auteur nous brandisse la Liberté et la Morale pour finalement... exiger du fric pour se bouger. La solution évoquée plus haut par docdory me parait plus pertinente. On pourrait également imaginer que de Mairies (ou des regroupements de communes) se saisissent du problème et aident au financement d’installations « ciblées » en fonction des populations concernées.