Vous avez une vision très administrative de la médecine. Votre raisonnement ne vaut que si vous transformez tous les médecins en fonctionnaires. L’Angleterre l’a fait... avec le succès que l’on connaît à son système de santé. Notre système de soin tient en bonne partie sur la charge de travail considérable qu’acceptent la plupart des médecins, faute de quoi la crise démographique serait bien plus grave. Pour accepter ces horaires, le système libéral vaut toutes les incitations.
>Etant payés à 95% par nos impôts...
Arrêtez donc de voir cela comme créant une obligation morale pour les médecins. C’est avant tout une chance pour la population. Si les médecins étaient payés par des assurances privées, ils ne s’installeraient que dans les régions où les patients sont solvables.
Le déconventionnement aurait rigoureusement le même effet puisqu’il contribuerait à l’apparition d’assurances privées finançant l’accès aux médecins non conventionnés. Le conventionnement est également une chance pour la population et l’accès aux soins.
> localisation administrative" en fonction de leur classement
Ipso facto, vous risquez de créer une médecine à deux vitesses puisque les meilleurs choisiront les villes et les autres se retrouveront à la campagne.
Toutes les solutions que vous évoquez contribueraient à ancrer une médecine à deux vitesses. Il faut au contraire créer un élément de motivation qui s’adresse également aux bons et aux moins bons médecins si vous voulez préserver l’homogénéité de l’offre de soins.