J’approuve totalement votre analyse et j’apprécie à sa juste valeur cette phrase « mais, si ce n’est pas ceux [les travailleurs des pays développés] qui travaillent qui consomment, il n’y a plus de limite à leur exploitation ».
Je défend pour ma part la théorie des blocs. Les nations appartiennent à des blocs économiques et culturels qui rassemblent des populations plutôt homogènes en terme de population, de système politique, économique et social. On peut libéraliser les échanges au sein d’un bloc mais il faut réguler les échanges entre les blocs et ne pas favoriser les concurrences déloyales comme on le fait actuellement.
Les entreprises qui veulent être concurrente sur les marchés émergents peuvent aller profiter de la main-d’oeuvre des pays pauvres mais on doit leur interdire d’en profiter pour supprimer des emplois chez nous en ré-important ce qui s’y faisait auparavant.
A la délocaisation des emplois opposons la localisation des ventes.
Ceux qui critiquent toute forme de protectionisme en mettant en avant l’URSS ou l’Albanie ne citent que des exemples de pays totalitaires communistes qui n’ont pas leur place dans cette analyse car le contexte n’a rien de comparable.
Le problème est que le temps passant nous avons déjà perdu une immense part de notre savoir-faire. Par exemple, maintenant qu’il n’y a plus un seul appareil d’optique fabriqué en Europe pensez-vous que des marques comme Rollei ou Leica puissent renaître en Allemagne du jour au lendemain si nous cessons de les importer du Japon ?
Il faudra accepter une baisse du niveau de vie avant de repartir sur des bases plus saines mais ela en vaut la peine.