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Commentaire de gem

sur Carte Scolaire : Ségo et Sarko sont-ils fous ?


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gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 18:25

Bel effort de réponse. Mais constatez vous-même que votre réponse ne suffit pas à justifier la carte scolaire

1) le mode de répartition des usagers par voie géographique pour les autres services public... Trouvez une autre justification ! Contre-exemple : L’armée et l’administration ont le pouvoir et la légitimité de choisir l’affectation des militaires et fonctionnaires (dans la limite des poste offerts ... si on oublie les postes « sur mesure »), et pourtant en pratique elles leur laissent le choix, et tout le monde trouve ça pratique et normal. Et curieusement, pour les enfants qui se sont pourtant pas soumis à l’administration, l’administration pourrait et même devrait les gérer plus autoritairement ??? Ridicule.

De plus, si vous aviez réfléchi, vous conviendriez que l’affectation géographiqe est plus que discutable même pour les autres services publics. Les agents des impôts qui gèrent les nomades, aussi bien que les usagers qui jonglent simultanéement avec de multiples centres administratifs pour la même démarche (celui de leur ancien logement et celui de leur nouveau, par exemple) vous le confirmeront.

2) donc vive l’hypocrisie. C’est vrai qu’on dit que c’est l’hommage du vice à la vertu...

3) oui, l’impossibilité de faire suffisamment appliquer une règle est une raison suffisante pour la remettre en cause. Tout est dans le « suffisamment » et dans la question de savoir si c’estun problème constitutif ou un problème applicatif. A vous de répondre, c’est-à-dire de prouver qu’une application « suffisamment » bonne est effectivement possible ! Ce que vous ne faites pas, en l’occurence.

Votre argument secondaire revient à dire qu’une école qui vise l’excellence favorisent les riches capable de se payer des cours... A ce compte, comme dit l’autre, souquons ferme : il faudrait viser la nullité la plus complete, modèle « école des fans »... Qu’ajouter... si, une chose : toute la République s’est bâtie sur le modèle du meilleur pour tous, justement pour ôter l’avantage à celui qui peut se payer des cours ! Je me souviens d’une vielle interview d’un ex président de la République, soulignant qu’en son temps l’école privée étaient dépassée, ringarde, et que personne se songeaint à faire prendre des cours aux meilleurs gamins (seuls les cancres indécrotables passant par les « boites à bac » hors de prix, prix à payer pour aller à l’Université reprendre l’avantage sur les meilleurs élèves pauvres...)

4) mauvaise réponse ! D’un point de vue pratique et toute chose pédagogique égale, les gens préfèrent déposer leurs enfants (ENSEMBLE, s’ils en ont plusieurs) quelque part sur leur trajet matinal, pas forcément au plus proche de chez eux. Et c’est eux qui savent, pas l’administration. Tout le reste (information des parents, choix, stratégie pour se faire inscrire, examen des critère pédagogique et tri par l’administration scoalaire) est nécessaire et déjà présent.

5) Réponse hors sujet. Sauf si la Finlande, la Corée et le Japon avaient une carte scolaire et considéraient que c’est un élément de leur performance, auquel cas je serais près à réviser mon jugement... En cherchant bien je suis sur que vous trouveriez aussi plein de vilains défauts à ces pays (le Japon est connu pour son esprit de compétition et la pression extraordinaire qu’il met sur ses élèves, par exemple)...

6) pétitio principii. Vous tenter de prouver l’interêt de la mixité sociale scolaire par la mixité sociale, et réciproquement : raisonnement circulaire qui ne constitue pas une preuve, mais une profession de foi, un credo. Désolé, ça ne suffit pas pour justifier la carte scolaire.

La République est née sans collège unique. Conçue par des gens sortant de chez les jésuites, elle a vécu et s’est imposé sans ce machin, contre des forces puissantes, sans ce machin elle renaquit tout naturellement des cendres d’une guerre perdue. A lire la prose de vos amis, la vôtre, même, on a l’impression que la République n’a jamais été plus menacée que depuis l’arrivée sur le terrain politique des rejetons du « collège unique »... Et vous nous faites le coup du « on nous sape les fondements de la République » ... Risible ou pathétique, selon son tempérament.


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