En ce moment, beaucoup de militants, sympathisants, parlementaires... UMP semblent avoir le sentiment d’être victimes d’une sorte d’adultère politique. En un sens, ils peuvent penser que l’appartenance à des réseaux comme le Siècle s’avère être une voie de promotion plus efficace que la carte du parti qui a fait campagne pour Nicolas Sarkozy.
Pour une fois, même si on ne partage pas leurs options politiques, on peut comprendre leur réaction devant cette banalisation « transversaliste » et lobbiste des partis au nom desquels on demande aux citoyens de voter.
Cette évolution avait déjà été soulignée il y a deux mois par un auteur comme De ço qui calt ? , dont les options politiques sont très différentes de celles de Philippe Bilger, dans un article qui a déplu aux modérateurs d’Agoravox :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=217
Sarkozy, Strauss-Kahn, Bush, transversalité et targaires de la politique
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... Nicolas Sarkozy aurait-il, de fait, choisi le candidat du Parti Socialiste aux présidentielles de 2012, en aidant Dominique Strauss-Kahn (DSK) a accéder à la présidence du Fonds monétaire international (FMI) ? La question a aussitôt été tacitement posée, et l’hypothèse continue à faire le tour de Toile. Jusqu’au parallèle avec le président sortant du FMI, Rodrigo Rato, démissionnaire avant la fin de son mandat au moment où commence de fait la campagne pour les élections espagnoles de mai 2008. La « demande européenne » d’un parti français à façade « sociale-démocrate » n’est sans doute pas étrangère à l’opération de promotion de DSK. Mais, de toute façon, Sarkozy et Strauss-Kahn ont fait les deux partie, depuis le début des années 1990, des « élites » que rassemblent les cénacles de la « transversalité » française comme le Siècle. Pareil pour Bernard Kouchner et, depuis bien avant, Jack Lang ou Jacques Attali. Ou encore François Fillon, Luc Ferry, François Hollande, plus récemment Didier Migaud ou Rachida Dati, et bien d’autres. Le monde politique est un mouchoir. Mais ces cercles se caractérisent surtout par le rôle qu’y jouent les représentants des milieux financiers et industriels, véritables patrons de la politique réelle.
Dans l’ensemble, les partis politiques sont devenus des courroies de transmission de stratégies qui ne s’élaborent, ni dans leur sein, ni même à l’Elysée ou à Matignon, mais dans les coupoles du monde des affaires. Le reste relève de la mise en scène. Le rôle, de plus en plus symbolique, du Parlement consiste à rassurer l’opinion en lui fournissant une apparence de débat et en opérant quelques mises en forme. Quant aux directions syndicales, elles se sont rapprochées des mêmes cercles et réseaux que le monde politique. Pas seulement en France, où Nicole Notat fréquentait déjà le Siècle dans les années 1990, mais aussi au niveau international. Le rôle de dirigeants de la CGT et d’autres centrales au sein du « think tank » Confrontations Europe est bien connu, de même que l’appartenance du président de l’AFL-CIO américaine John Sweeney à la Commission Trilatérale.
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