M.Bilger,
Votre style très « onctueux » et fait de circonvolutions cache pas mal de verbiage et surtout d’absence de fond.
Votre cirage de pompes est assez déplacé quand on connaît l’arrière plan de ce qui motive madame Dati. Quant à envisager, ne serait-ce qu’une seconde, un assouplissement du droit des affaires avec ce que l’on entend et l’on constate, soit vous faîtes dans l’aveuglement sélectif, soit vous êtes réellement à côté de la plaque.
Magistrat ne veut pas tout dire.
Vous êtes passé par une école qui peut faire de vous soit un défenseur des plus faibles, soit l’inverse et difficilement l’intermédiaire même si c’est le but recherché.
Votre impartialité n’a de sens qui si vous ne cautionnez jamais l’action des uns ou des autres, mais uniquement si vous jugez en âme et conscience.
Je pense que M.Alphen aurait sans doute un tout autre regard sur votre position sur le juge d’instruction et les dédoublement avec les commissaires de police.
Je pense que M.Alphen - lui aussi ex-magistrat- ne partagerait pas votre vision sur les « actions » de Mme Dati, octroyant des peines planchers innaplicables à des voyous de bas étage alors que les « gros », eux, s’affranchissent toujours d’une justice hors de propos.
Eva Joly ou le juge Halphen ne partagent sans doute pas votre vision, raison de plus pour penser que derrière votre verbiage, il n’y a, comme un certain N.Sarkozy, que du « vent » et beaucoup d’idéologie de base.
On ne pourra pas améliorer la justice - croulant déjà sous les dossiers - en réduisant ses moyens et lieux d’exercice.
On n’aura pas d’état « juste » sans justice rationnelle à tous les étages.
On n’aura pas d’état libre, égal et fraternel si nous passons notre temps à cautionner ceux qui fourbissent les test ADN, l’inégalité à la naissance, le soutien aux rentiers et la société du tous contre tous.
Avec tout mon respect M.Bilger, je pense que vos convictions voilent votre sens d’analyse et de jugement : il y a des réformes à faire dans la justice, mais sûrement pas de la manière et sur les points suivis par Mme Dati.
Agoravox n’est par ailleurs pas « descendu aux enfers », c’est un reflet de la société réelle : peut-être est-elle trop directe ou « bas de gamme » pou vous, mais c’est une partie de la réalité.
Arrêtez de fuir les réalités, elles risquent de rapidement ressurgir.