Sur cet article+commentaires comme pour les autres sur le même sujet, si je cherche le mot « suisse », je ne trouve rien.
Aucun de mes gentils voisins ne se demande pourquoi la Suisse n’adhère pas à l’UE, et encore moins s’il n’y aurait pas quelque chose d’intéressant dans la Constitution de ce pays formé de 26 états dont certains 50x plus gros que d’autres, parlant 4 langues, dont les citoyens jouissent depuis au moins 1848 de droits démocratiques uniques, le tout se portant plutôt bien économiquement, merci.
Quand vous en aurez assez de couper les cheveux en 4, rappelez-vous que tout état voisin peut demander son adhésion à la Suisse, notre Constitution est toute prête, tout est prévu, on vote un de ces week-end et c’est tout bon
Plus sérieusement, on voit bien que les habitants de Républiques n’ont pas l’habitude d’écrire des Constitutions, ni de voter des référendums. Les règles de base sont :
1) une bonne constitution, c’est une constitution qu’on peut modifier facilement quand on s’aperçoit qu’elle est mauvaise . Donc plus important c’est de définir qui a le droit de le faire et comment. Peu importe les institutions et tout le mic-mac juridique : regardez comment vous pouvez changer quelque chose qui ne va pas, ou adapter votre Constitution à l’évolution de la société.
2) quand le peuple (suisse) vote, les écarts sont toujours très serrés. Autour de 52%-48% sur presque tous les sujets. Donc les majorités qualifiées, ça ne peut pas marcher. Au pire on peut introduire des « doubles majorités » : il faut que 50% des votants acceptent un référendum ET que la majorité des états l’accepte aussi. Ca marche comme ça en Suisse et aux USA depuis 200 ans, pourquoi essayer autre chose ?
3) Comme 48% des votants « perdent », pour éviter qu’ils ne soient pas contents il faut leur donner (ou promettre) quelque chose. Ca s’appelle le consensus, c’est indispensable en Démocratie, et il vous faudra apprendre ça si vous voulez dépasser le stade « République ».