Je serai, à compter de Dimanche absent pendant 5 mois dans des lieux difficilement accessibles à internet (liaison satellitaire seulement) et je m’en voudrai de ne pas apporter ma petite pierre à l’édifice du grand Pierre.
Je serai relativement bref, sachant que Pierre saura dans les jours à venir compléter ses dithyrambes sympathiques si éloignées des chics salons, on le sait, le défouloir/dégueuloir, c’est pas son genre.
Ma brève intervention s’articulera en 13 points (14 en comptant le quatorzième) que je résume ici pour en faciliter la lecture.
(pour les malentendants, une version audio à faible tonalité est disponible sur mon mobile)
Bon, je commence et comme je l’avais déjà dit, d’abord le sommaire :
i)SE GROUPER POUR ABATTRE L’IMPERIALISME AMERICAIN PARTOUT DANS LE MONDE,
ii) LES REBELLES AU NOUVEL ORDRE MONDIAL REDRESSENT LA TETE
iii) LA CONSCIENCE ANTI-AMERICAINE DEVIENT UNE REALITE EN EUROPE
iv) SE GROUPER POUR ABATTRE L’IMPERIALISME AMERICAIN
v) LE POIDS DES CRIMES DE GUERRE AMERICAIN
vi) L’EUROPE NE POURRA SE FAIRE QUE CONTRE LES ETATS-UNIS
vii) LE MYTHE EUROPEEN CONTRE LA SUPERPUISSANCE AMERICAINE
viii) BUSH, LE BOUFFON DE L’AMERIQUE
ix) LA VICTOIRE FINALE CONTRE LES USA NE POURRA ETRE REMPORTEE QU’EN EUROPE
x) LA COMPLEMENTARITE DES FORCES ANTI-AMERICAINES DANS LE MONDE
xi) LA LUTTE ANTIAMERICAINE DOIT PRENDRE UN CARACTERE OFFENSIF
xii) L’ETHIQUE COMMUNAUTARISTE EUROPEENNE CONTRE L’IMPASSE CONSUMERISTE AMERICAINE
xiii) VAINCRE LES ETATS-UNIS EN EUROPE ET AU CANADA
xiv) Bulletin d’adhésion
xiv) ne pas oublier de ramener du pain pour ce soir
Il est pas sympa, mon sommaire, hein ??
Bon, je me lance, mon dieu, je sens que ça va me faire du bien, j’annonce sans plus tarder le corps du texte..
La puissance des Etats-Unis est telle qu’on ne pourra la détruire qu’en s’y mettant tous ensemble. Partout dans le monde, main dans la main, de Piong Yong à Bruxelles et de Tripoli à la Havane.
Hier, la seule URSS n’a pas été capable de contenir les USA, où que ce soit dans le monde. Moscou a disparu devant Washington, laissant une Russie simple puissance régionale, malgré les rêves de grandeurs qu’elle caresse encore. La naissance de l’Europe impériale (à « impérial » nous donnons le sens romain antique : « l’Empire, c’est la paix »), ne pourra se faire que sur le cadavre politique des Etats-Unis. C’est la Quatrième guerre punique que nous devons provoquer, préparer et gagner. La nouvelle Carthage est puissante, mais elle est déjà attirée dans de nombreux guêpiers. Devenue la seule superpuissance mondiale, Washington a dû dilater son empire à la taille du monde. Son économie qui se porte mal, comme toute l’économie capitaliste mondiale, a bien du mal, comme l’a prouvé hier la Guerre du Golfe, à faire face à l’entretien des armées que les Etats-Unis doivent déployer pour assurer leur hégémonie mondiale. Par ailleurs, en voulant assurer ce rôle de gendarme du monde, les Etats-Unis, partout, suscitent leurs ennemis, des ennemis déterminés, des ennemis implacables en Asie, en Afrique, au Moyen Orient, en Amérique latine et en Europe même.
LES REBELLES AU NOUVEL ORDRE MONDIAL REDRESSENT LA TETE
Partout dans le monde, une rancune tenace fermente contre les Américains. Les crimes de guerre américains pèsent aussi lourd dans la balance, même s’ils sont occultés par les media de l’Occident américanisé. Au napalm, aux défoliants, aux armes chimiques employées hier au Vietnam, répondent aujourd’hui les missiles de croisière et les armements sophistiqués qui ont frappé Tripoli ou Bagdad. Les dizaine de milliers de civils tués pendant la guerre du Golfe ou les raids contre la Libye font échos aux crimes d’hier au Vietnam, aux dizaines de milliers de civils massacrés au napalm et aux bombes à billes. Tous ces morts vont demain peser lourd dans la détermination des peuples à venger le meurtre de leurs enfants. Et nous y ajouterons les dizaines de milliers de morts, de femmes, d’enfants que suscitent les nombreux embargos imposés par Washington pour détruire commercialement et biologiquement ses adversaires. Ainsi, les Etats-Unis, dont la puissance industrielle est colossale mais cependant insuffisante, se sont fourvoyés dans une aventure mondiale disproportionnée. « Les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre », affirmaient nos ancêtres grecs.
L’EUROPE NE POURRA SE FAIRE QUE CONTRE LES ETATS-UNIS
Au sein même de l’Occident américanisé, sur notre continent, une conscience se dessine en Europe contre l’hégémonie du capitalisme américain. Il faut accélérer cette contradiction, mettre du sel sur la plaie, opposer au capital yankee un capitalisme national grand-européen, où parmi les têtes les plus avancées de l’industrie européenne existent déjà un fort sentiment anti-américain, et mettre celui-ci au service l’unification européenne. Il existe une large école ploutocratique pour qui l’Europe doit être un des moyens du renforcement du capitalisme et de la Mecque de celui-ci qui se situe aux Etats-Unis. Ce sont les fameuses théories du « second pilier », qui voient notamment dans une organisation européenne de défense un pilier européen rénové de l’OTAN. Il existe une autre école, la nôtre, pour laquelle l’Europe se fera inexorablement contre les Etats-Unis, pour qui il est impératif qu’elle se fasse contre Washington. Le calcul des Américains et de leurs collaborateurs européens est en effet évident, seul l’URSS hier ne l’a pas vu et elle en est disparue. La puissance industrielle américaine, renforcée de la puissance industrielle européenne, fait de celle-ci une super-puissance mondiale. C’est cette alliance des deux industries mondiales les plus avancées qui a contraint à la capitulation complète, économique et militaire, une URSS débile et asphyxiée. L’URSS est aujourd’hui disparue, le mythe communiste est usé, l’URSS a été battue à plat de couture sur le terrain de l’économie pure par le néo-capitalisme américain renforcé de sa colonie européenne.
LE MYTHE EUROPEEN CONTRE LA SUPERPUISSANCE AMERICAINE
Il ne reste plus aujourd’hui qu’un seul mythe nationaliste capable de s’opposer à l’hégémonie planétaire de Washington : c’est le mythe européen, qui seul sera capable de susciter un courant continental qui conduira à chasser politiquement et économiquement les Américains d’Europe. Paradoxalement, c’est la disparition de l’URSS qui donne toute sa force à ce mythe, puisque aujourd’hui l’Europe, de Reykjavik à Vladivostok, est une même réalité, une même aire de domination impérialiste, une arène où Washington joue les uns contre les autres. Aujourd’hui, plus que jamais, l’Unité de Destin de toutes les composantes de l’Europe est évidente. Aujourd’hui aussi, la disparition du mythe du « danger communiste » et de l’impérialisme soviétique laisse la place libre à un processus d’unification pan-européen de l’Atlantique au Pacifique. Moscou ne pouvant plus jouer le rôle de répulsif dans la propagande américaine, d’où d’ailleurs la volonté de Washington d’étendre l’OTAN à l’Europe orientale.
LA VICTOIRE FINALE CONTRE LES USA NE POURRA ETRE REMPORTEE QU’EN EUROPE
Le rôle de l’Europe dans la lutte contre les Etats-Unis est le rôle primordial, le rôle capital. Pour déséquilibrer le colosse américain, il faut lui faire perdre son terrain d’action européen. Pour vaincre les Etats-Unis, il faut leur opposer une super-puissance économique, militaire et politique qui soit de nature à leur contester le leadership mondial. Seule l’Europe, déjà de facto première puissance économique mondiale, peut prétendre à ce rôle, à ce « challenge ». La lutte anti-américaine dans le reste du monde, quel que soit le courage de ceux qui l’animent, ne fait pas le poids, comme l’a prouvé la Guerre du Golfe. Sans l’industrie lourde du quadrilatère Birmingham-Essen-Turin-Bilbao, il n’y aura pas de lutte sérieuse contre Washington. Il faut que toutes les capitales où l’on ose encore s’opposer à Washington, à Tripoli, à Bagdad, à Piong Yang, dans certains cercles russes, l’on discerne l’énorme enjeu de la carte du Nationalisme européen. Une Europe contre les Etats-Unis, c’est la seule carte qui permette de renverser l’hégémonie yankee. L’Europe actuellement inconsistante sur le plan politique est par contre déjà une réalité concrète sur le plan industriel. Ce qui l’empêche de devenir une réalité politique, c’est la clique politique actuelle, la particratie américanisée, les collabos de Washington qu’il faudra un jour réduire à l’impuissance.
LA COMPLEMENTARITE DES FORCES ANTI-AMERICAINES DANS LE MONDE
L’inventaire des forces anti-américaines dans le monde révèle leur complémentarité. Pour l’Europe sa puissance économique disponible à condition de la réorienter, en défaveur par contre de celle-ci la lâcheté des classes politiques possédantes qui collaborent depuis cinq décennies avec l’occupant américain. En faveur de l’Europe le fermant du nationalisme pan-européen, la prise de conscience de plus en plus ferme au sein des élites européennes politiques, diplomatiques, industrielles et militaires de la nécessité d’opposer l’Europe à Washington. Pour la Russie, les restes de sa puissance militaire, l’étendue de la surface que contrôle encore Moscou, la rancœur de sa classe politique et militaire humiliée. En sa défaveur la débilité économique de la Russie et l’effondrement diplomatique et militaire de sa présence en Europe orientale. Pour le monde arabe, ses chefs durs, en Libye ou en Irak, et sa puissance pétrolière qui reste considérable. Pour l’Amérique latine, la volonté de résistance de CASTRO et la valeur psychologique exemplative du défi lancé il y a trois décennies par le CHE GUEVARA. Un défi qui n’a pas perdu son actualité comme exemplairement le montre le sacrifice de nos courageux camarades péruviens. En Asie, la valeur psychologique également exemplative du défi nord-coréen, qui malgré les coups du sort assénés par les désastres climatiques, n’en pas moins construit un outil militaire puissant qui s’oriente chaque jour davantage vers l’indépendance nucléaire. Dans le reste du monde, le sacrifice le courage et la détermination de centaines de mouvements politiques, de guérillas, de groupes d’action directe ou de maquis qui, partout, s’opposent au Nouvel Ordre Mondial.
NECESSITE D’UNE COALITION ANTI-IMPERIALISTE QUADRICONTINENTALE
LA LUTTE ANTIAMERICAINE DOIT PRENDRE UN CARACTERE OFFENSIF
Aujourd’hui, la lutte anti-américaine dans le monde est une lutte statique, une lutte défensive, une lutte éclatée ou localisée, où chacun tente de préserver un peu d’indépendance face au gendarme planétaire qu’incarne au sein de leur Nouvel Ordre Mondial les Etats-Unis. Il faut réorienter le style de la lutte anti-américaine. Celui-ci doit être essentiellement offensif ! La paix, la paix mondiale, la paix relative même perturbée par des dizaines ou des centaines de conflits locaux profite à Washington du fait de l’efficacité de son système économique, du fait de sa puissance militaire et de l’unicité de celles-ci face à la multiplicité de leurs adversaires. Les Etats-Unis liquideront ceux-ci un par un si on se maintient dans le cadre d’une confrontation pacifique. La paix mondiale travaille pour les Etats-Unis, on ne pourra abattre ceux-ci que par une collection de guerres, d’insurrection. Contre les Etats-Unis, il faut appliquer le principe de la meute, comme les loups savent le faire pour terrasser un fauve, un fauve plus fort que chacun d’eux. Il ne faut pas laisser de répit aux Etats-Unis, il faut percer sur des théâtres d’opération très éloignés les uns des autres. La lutte anti-américaine doit être portée sur le plan tragique, car sur le plan trivial les Etats-Unis dominent. L’action des guérillas introduit cette notion du tragique, indispensable climat à la préparation du temps révolutionnaire. Le tragique soulève des passions et oblige à prendre des positions. Sur le plan pacifique de la vie quotidienne, sur le plan trivial, les Etats-Unis présentent un économisme qui a réussi tandis que le communisme soviétique a représenté hier un économisme qui a échoué.
L’ETHIQUE COMMUNAUTARISTE EUROPEENNE CONTRE L’IMPASSE CONSUMERISTE AMERICAINE
Si nous, Communautaristes européens, voulons détruire politiquement les Etats-Unis, c’est parce que notre vision du monde se situe aux antipodes de cet économisme, que ce soit celui des riches ou des pauvres. L’Europe est pour nous une esthétique de l’homme, notre Europe est une solution à proposer à toute l’Humanité. Les Etats-Unis mènent habilement la carotte et le bâton. La carotte se sont les subventions économiques, l’argent qui sert à acheter les élites, les industriels, les politiciens, les militaires. Le bâton c’est pour les autres, pour la Libye, pour l’Irak. C’est le lent étouffement du blocus économique, suivi d’ailleurs de propositions d’« aides », à condition que la classe politique du pays qu’on a asphyxié hier se couche demain. C’est ce que propose par exemple les Etats-Unis à Cuba. Si l’état de paix mondial, de paix généralisée se prolonge, les Etats-Unis étoufferont économiquement toutes les nations qui leur tiennent tête, une par une. Les blocus sont spectaculaires, ils sont efficaces, ils sont mortels, on le sait aujourd’hui à Tripoli, à Cuba, ou à Bagdad. Les nations qui sont les victimes de cette guerre économique souterraine qui ne vise ni plus ni moins qu’à l’écroulement de leur régime, doivent réagir par une offensive politique sur d’autres théâtres. Pour desserrer l’étreinte, pour obtenir des répits, ces nations doivent tendre la main à ceux qui, au sein même de l’empire américain, luttent contre Washington. Ils doivent organiser, ce qui est totalement inexistant aujourd’hui, les campagnes politiques qui viseront à ébranler l’opinion mondiale et à assurer leur survie.
VAINCRE LES ETATS-UNIS EN EUROPE
Ceci nous conduit à développer notre thèse des « tremplins réciproques ». Toute action révolutionnaire a besoin d’un humus local et national, il est rare qu’elle puisse réussir sans un poumon extérieur. C’est au départ des protections marocaine et tunisienne que la révolution algérienne, hier, a pu réussir. Et tous les régimes qui sont arrivés au pouvoir de façon révolutionnaire dans le monde depuis un siècle ont répondu à cette règle générale. Le poumon ou le tremplin extérieur joue un rôle capital dans toute action subversive. Il faut en toute logique et en toute efficacité, que chaque pays anti-américain puisse être un tremplin à n’importe quel type d’action anti-américaine, en particulier la Révolution nationale-européenne ne commencera sur le terrain que quand elle aura trouvé un sanctuaire pour ses bases logistiques, pas avant. Les Etats-Unis sont un géant, le dernier géant mondial. Pour abattre celui-ci, il faudra se mettre à plusieurs, il faudra coordonner des types de révolutions bien différentes entre-elles. Nous insistons sur le caractère déterminant de la destruction des Américains en Europe et au Cabada. Le pourrissement anti-américain de l’Europe constituerait pour Washington un coup dix fois plus dur à encaisser que le pourrissement de l’Amérique du Sud. Pour abattre le colosse économique américain, il faut mettre dans son jeu un autre colosse économique. Ce second colosse économique, c’est l’Europe. Laisser l’industrie européenne dans les mains de Washington, c’est se condamner à ne jamais réussir à abattre l’impérialisme américain . L’arme technico-économique, la seule qui puisse abattre la puissance américaine, se trouve dans le quadrilatère industriel Essen-Birmingham-Turin-Bilbao.
Pierre R ne peut être seul dans ce combat, rejoignons le et remplissons le bulletin d’adhésion disponible sur mon site :
11/10 14:00 - Serpico
@ heyben : Purée, ça explique tout. Un français 200% (ou un peu plus).
11/10 02:08 - Walid Haïdar
Si je puis me permettre thierry, les méthodes Israëliennes n’ont pas trop porté leurs (...)
10/10 12:31 - el bourrico
Et euh... il est censé libérer quoi ton groupe de libération ? Y a quelque chose qui (...)
09/10 22:02 - fouadraiden
09/10 19:24 - Dégueuloir
Benoît XVI : « La lutte contre le terrorisme doit respecter les droits fondamentaux » La lutte (...)
09/10 17:46 - Zalka
Mais l’argument, pauvre étron, c’est la crétinerie de tes commentaires qui sautent (...)
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