devant l’engouement suscité par le sujet, je viens ici préciser quelques points qui me paraissent essentiels.
Ce qui me choque dans le terme de « détail » n’est pas tant le fait qu’il fasse écho à celui de J.M. Le Pen, mais qu’il considère cette question des test ADN comme une « chiquenaude », une question secondaire, presque insignifiante. c’est là qu’est à mes yeux le problème numéro 1. et pourquoi cela n’est pas un détail justement, je l’explique mais je pense qu’il est nécessaire de marteler la chose :
1. une famille, ce n’est pas qu’un père et une mère biologique (famille recomposée, adoption, homoparentalité) mais aussi une parentalité sociale, affective.
2. une famille ce n’est pas seulement la définition occidentale autour du triptyque père/mère/enfant. dans une grande partie du monde et pas seulement en Afrique, loin de là, les liens de parenté sont beaucoup plus étendus, de type communautaire. dans les sociétés matri/ou patrilinéaires, les oncles et tantes utérins (frères et soeurs de la mère)différent des oncles et tantes paternels. certains remplissent la fonction de père au même titre que le père biologique (s’il vient à mourir, à disparaître, etc.). Plus qu’un système bologique, la famille est une structure culturelle et sociale. or, cette loi enferme la famille dans une vision normative et unique.
3. point essentiel : elle laisse planer l’idée selon laquelle les étrangers seraient des fraudeurs qui voudraient faire venir en France des enfants qui ne sont pas les leurs.
4. son impact est surtout idéologique : elle stigmatise les étrangers. on est dans la logique où tant que vous n’avez pas démontré votre bonne foi, vous êtes considérés comme coupable, comme fauteur !
5. enfin, elle remet en cause le principe d’égalité de traitement entre tous les citoyens.