@Esteban,
Vous en faîtes un relativiste alors que l’objet même du structuralisme est de retrouver des structures fondamentales inhérentes à toutes les sociétés humaines.
Je confirme votre propos. Le struturalisme est utilisé dans l’approche classificatoire des connaissances du monde. Le structuralisme se positionne favorablement à une classification universelle au niveau de l’intelligible. Par contre, il ne pose pas d’hypothèse sur l’universalisme des actions. L’approche globale de Levi-Strauss pourrait se résumer par : L’activité classificatoire est la forme la plus élémentaire de la représentation. Le savoir naturel est classificatoire ; on classe comme on peut, mais on classe. Du point de vue de la relation avec l’environnement, classer signifie reconnaître un certain nombre de discontinuités vitales. L’activité de classification représente la condition minimale de l’adaptation.
Nous retrouvons ce découpage dans les approches du sémanticien Rastier concernant les cinq acceptions de ce que nous appelons des concepts. Lévi-Strauss opte pour un universalisme de premier niveau : le concept est une forme de la pensée humaine qui permet de dégager les caractères généraux essentiels, des choses et des phénomènes de la réalité objective ; c’est-à-dire une représentation mentale, générale et abstraite d’un objet. Ce concept, philosophique et logique, n’a pas nécessairement de rapport avec les systèmes de signes, la symbolique d’une culture.
Par contre, il me semble que Lévi-Strauss ne remet pas pour autant en cause le relativisme symbolique. Il fait une distinction entre le monde de l’intelligible et le monde des actions.