A PJCA, j’ai apprécié ce texte que je vois comme la reprise de flambeau de l’œuvre de Veblen et Baudrillard. Je le relirai. En attendant, votre chapitre sur la SV (simplicité volontaire) m’a évoqué Jean Genet et aussi David H. Thoreau..
Concernant je cite, « l’usure bien physique qu’on peut accélérer, en fabriquant plutôt mal que bien, vient donc s’ajouter, au profit du producteur la désuétude, qui est non seulement pour une bonne part subjective » je ferais un lien aussi, avec l’amiante : peu importe que la profession construise mal, puisque c’est la profession qui re-construira. Dupond réparera moyennant rémunération, les malfaçons de Durand et réciproquement.
Sur le paragraphe « Les joueurs d’une même table s’échangent civilement les jetons que leur fournit le Grand Croupier , le système monétaire international , » j’entendais ce matin à la radio que les capitaux asiatiques et leurs investissements en Occident étaient vus comme une menace pour notre économie ! Ceci confirme votre analyse.
Bien vu aussi la nature de la fausse concurrence et sa dénonciation : « Ce qui est vraiment crucial pour chaque joueur, c’est ce qui l’est pour eux tous. Pour la table « Automobile », par exemple, la position concurrentielle de chacun à un moment donné est anecdotique ; l’important c’est que le transport par voitures particulières ne soit pas délaissé au profit du transport en commun et que le jeu continue. Les vrais concurrents, ce sont les joueurs de la table à côté. Ceux du rail qui voudraient qu’on passe au transport en commun. ... ». Ceci explique sans doute cette déréglementation effrénée, sorte de nivellement par le bas des obligations et taxations du capital !
Bien vue encore, la dissociation ravailleur/ consommateur : « ce dont le système a le plus besoin c’est de notre consommation » (Baudrillard) et vous dites : « La création de demande effective devient une simple formalité de distribution de billets de banque ».
Enfin on ne peut lire le passage relatif aux gains de productivité : « Tous les gains de productivité semblent finalement avoir surtout servi à réduire le nombre de travailleurs sur lesquels repose le poids de produire » sans évoquer la loi sur les 35 heures des socialistes français.