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Commentaire de Selda Prey

sur L'image de l'homme dans la publicité


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Selda Prey Selda Prey 11 octobre 2007 19:25

@Bouli

Je crois que l’on ne se comprend pas...

Ce n’est pas grave après tout. Mais vous prenez tout trop au pied de la lettre. Je crois que le ton du billet devrait vous mettre sur la voie.

Il ne faut pas non plus oublier, que je l’ai écrit suite à cette histoire de censure détestable. Ils ont mis 15 jours pour le valider, donc à cet instant il ne peut être pris par tout le monde comme je l’entendais. Encore faut-il qu’un message puisse s’entendre de la même façon par tout le monde. Ce n’est bien évidemment pas le cas.

Il y a pub sexiste et pub sexiste... du moins ce que certaines personnes pourraient considérées comme sexistes et d’autres pas. Je parle précisément de quelques corps nus. Et dans les propos de La Meute, il y avait des publicités pour la lingerie... Comme s’offusquer de l’ancien picto de Demian est pour moi incompréhensible. Mais c’est parce que nous n’avons pas la même sensibilité des choses.

L’utilisation mercantile du corps est et malheureusement restera. Je ne veux pas dire par là que je le prône. Qu’on se comprenne. Mais ce qui est beau est beau. Et je crains qu’on ne puisse vendre quoique ce soit avec monsieur et madame tout le monde en dehors de l’humour... Si enfermer la femme dans son rôle de femme au foyer vous semble plus avantageux... personnellement je ne le pense pas.

Une femme est une mère, une épouse, une amante et aussi une femme active dans le sens professionnel. Selon le produit on peut s’adresser à une ou plusieurs aspects de la femme, avec ce que cela engendre comme caricature.

Ensuite je pense que vous avez très peu confiance en l’humanité (on peut comprendre) et à l’homme (au sens large) en particulier. Nous sommes paraît-il des êtres intelligents capables de recul, de réflexion et de personnalité. Mais avant tout d’humour.

Dolce & Gabbana me dérange... que ce soit pour la femme ou pour l’homme, et si le BVP refuse ce genre de campagne publicitaire, je n’aurai rien à dire.

Dire que c’est du sexisme de vendre sur ce qui interpelle notre instinct, je ne suis pas entièrement d’accord. Montrer la femme comme une idiote qui ne sait rien faire et ne comprend jamais rien à rien me dérange beaucoup plus que son corps.

Souvent, aussi je me suis dit « ouais, et la nénette à poil c’est quoi le lien avec le produit ? » Aucun, évidemment... sauf dans l’imaginaire de ces publicistes qui pensent que les femmes vont s’identifier à cette personne et voudront lui ressembler. Donc acheter ce que la jolie madame semble consommer et qui lui va si bien... ça s’arrête là, pour ce type de publicité.

Je pourrai continuer, aborder des cas précis, je pourrai argumenter, comme vous argumenterez et c’est bien normal. Encore une fois, je crois qu’il s’agit là de sensibilité et de regard sur la publicité et de ce que « éventuellement » cela pourrait engendrer comme comportement chez autrui. Mais cela ni vous ni moi ne pouvons le prévoir.

Je ne pense pas pouvoir vous faire changer d’avis, je ne pense pas que vous pourrez me faire changer d’avis. Ce n’est pas le but ni le propos. Cette instrumentalisation est partout et pour tout le monde. ce n’est pas en la censurant à outrance que l’on changera les comportements d’autrui et que l’on fera évoluer les mentalités.

Ceci encore une fois, n’est que mon avis.


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