Le titre de l’article en dit trop ou pas assez. Vous y exprimez une certaine vision de la politique, peut être aussi de l’amertume et Fadela Amara dans tout ça ? Doit elle être le bouc émissaire de notre insatisfaction ou de note incompréhension de cette réalité politique
En parlant des commis de service, on peut tout aussi bien citer, Jaques Attali, EricBesson, Jack Lang, Dominique Strauss Kahn, Bernard Kouchener, Max Gallo, Alain Fienkelkraut... Tous ceux qui veulent faire partie d’une ligne politique asexuée, au dessus de tout et soi- disant rationnelle. Je cite des intellectuels et des personnalités politiques qui ont acceptés un poste, une mission ou exprimé leur soutien.
Nous sommes dans le monde des idées et des choix et faire croire que les options de sociétés ou les visions de l’Hommes sont neutres est une imposture. Dans cet ordre d’idée, je crains que la seule chose à laquelle il ne nous est pas permis de toucher et ce dont veulent nous convaincre les hommes politiques, c’est la sacralité du système économique capitaliste et libéral.
Accordons à Fadela Amara ce qu’on l’a accordé à d’autres. Ce qui manques en général aux initiatives citoyennes et au monde associatif en particulier, c’est le pouvoir de décision et cela provoque souvent rancoeurs, déceptions et malentendus. Elle est actuellement à un poste où elle devra arbitrer, faire des compromis, utiliser ou pas la marge de manœuvre de ses convictions dans la majorité politique à laquelle elle appartient. Mais c’est trop tôt pour la juger, attendons pour voir.
Quant à son style et à son vocabulaire, j’attends d’elle plutôt de la cohérence et de l’efficacité plutôt que la métamorphose de son allure vestimentaire ou l’usage d’un certain langage. Ce n’est pas son sens du convenu qui est guetté ou qu’elle revendique soudain les codes d’une certaine classe.
Sinon nous somme bien à l’époque de la confusion. C’est partout et dans l’air du temps, c’est même une nouvelle idéologie. Il n’y a pas de différence entre la droite et la gauche, la bêtise et la médiocrité sont flattés autant que l’intelligence et la télévision nous pressente comme héros nationaux et phénomènes de société tous les psychotiques, maniaco-dépressifs ou immatures sous forme de fiction, reportages ou de teléréalité.
Ferratus