Merci d’avoir répondu à mon commentaire.
Votre analyse est très intéressante. J’ai moi-même hésité longtemps entre le oui et le non et je dois dire que j’ai cru aussi me rendre compte un peu de ce que vous dites...
Mais bien sûr il faut nuancer. La gauche , celle du non, est opposée au libre-échangisme non régulé (le « libéralisme sauvage ») ; cela ne veut pas dire pour autant qu’elle soutient un repli national protectionniste (contrairement à de Villers ?), mais qu’elle voudrait que les règles mondiales du commerce soient plus encadrées et plus justes.
Ainsi une grande partie des gens qui ont voté non voyaient ou voient dans l’Union Européenne un espoir : celui d’etre assez fort pour pouvoir peser sur les instances mondiales et redéfinir les règles des échanges commerciaux, faire en sorte que le laisser-faire actuel qui menace nos environnements, nos systèmes sociaux, et nos salaires, cesse. Ceux-ci ont été outrés par la lecture de la partie 3 (le condensé des anciens traités) qu’ils ont jugé comme un traité du libéralisme.
Ceux à « gauche » qui pointent du doigt les Polonais ou les délocalisations se trompent de cible selon moi, et ceux-là (malheureusement trop nombreux je vous l’accorde) peuvent être parfois comme vous le dites des « souverainistes » qui s’ignorent. La solution (de gauche) est dans un nouvel internationalisme aux règles justes et acceptées de tous. Cet internationalisme sous-entend le développement d’une sorte de démocratie à l’échelon international. Et là, on arrive à un deuxième point fort qui a mené nombre d’électeurs de gauche à voter non : le traité ne réglait pas suffisamment (il en était mm très loin) les problèmes de déficit démocratique de l’UE.
Si vous m’assurez que je comprends mal le non « souverainiste » et que vous souscrivez complètement aux vues exposées ci-dessus, je serais agréablement étonné.
Merci pour votre échange, j’appécie cela.