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Commentaire de JLE

sur Carte Scolaire : Ségo et Sarko sont-ils fous ?


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JLE (---.---.199.198) 12 septembre 2006 11:58

Pour répondre à cflorian, qui semble douter de la véracité de mes propos, je précise que ma fille est entrée en 6ème en 1991 et que l’affectation dans les différentes classes de son collège n’était alors absolument pas faite au hasard. C’est le Principal qui, à l’époque, m’avait a posteriori « éclairé » sur les raisons pour lesquelles elle n’avait pu intégrer une classe A (section échecs(?)) ou B : très bonne scolarité mais, hélas, niveau insuffisant. Moralité de l’histoire : lorsqu’un enfant est scolarisé dans un établissement dit « difficile », son classement ne veut finalement pas dire grand chose. Ma fille était, en primaire, très bonne élève dans une classe dont le niveau était faible pour des raisons que l’on peut facilement imaginer. Résultat : à son entrée au collège, elle a été jugée moyenne et donc inapte à intégrer les classes des meilleurs. Pour le reste, il n’y a pas, selon moi, de « modèle éducatif général ». Chacun conviendra, je pense, qu’il existe dans le système actuel de très grandes disparités entre établissements scolaires qui sont dues principalement aux types de populations qui les fréquentent. Sinon, pourquoi l’Etat aurait mis en place des Zones d’Education Prioritaire avec des moyens matériels et humains renforcés ? Cela dit, la question est de savoir si un enfant scolarisé dans un établissement de ce type a les mêmes chances de réussite que ceux qui fréquentent des écoles qui ne sont pas confrontées aux problèmes linguistiques,de retard scolaire, de violence et d’insécurité. La réponse est, à l’évidence, NON ! La preuve, le gouvernement n’a-t-il pas été conduit, récemment, au nom de la discrimination « positive », à faciliter l’accés à « Sciences Po » des élèves les plus méritants issus de quartiers difficiles mais qui n’avaient pas le niveau requis, en dépît de leurs efforts méritoires, pour réussir le concours d’entrée. Etre un père digne de ce nom, c’est vouloir le meilleur pour ses enfants, et faire en sorte qu’ils disposent de tous les atouts pour réussir leur scolarité. Eh bien, croyez-moi, ce n’est pas facile, par la suite, de prendre conscience qu’au nom de certains principes -fort louables au demeurant - comme la justice sociale, la tolérance, la morale - on a finalement compromis les chances de réussite de son enfant en le scolarisant en toute connaissance de cause dans un établissement dit « difficile ». Certes, ce n’est pas parce que l’on a raté sa scolarité qu’on ne peut pas réussir sa vie professionnelle. Mais admettez que « faire son trou » dans la société d’aujourd’hui sans diplôme et avec un déficit de connaissances et de culture, ce n’est pas chose facile. L’instruction n’est pas l’intelligence. Mais tant qu’à faire j’aurais préféré que ma fille réussisse sa scolarité et s’épanouisse intellectuellement et ce d’autant plus qu’elle est intelligente. Au fait, ma fille, qui a maintenant 25 ans, a rapidement quitté la coiffure. Après avoir fait plusieurs petits boulots, elle vend aujourd’hui des pains au chocolat en étant payée au Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, sur un CDD. Tous les jours je remercie le ciel : elle a au moins un travail !


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