Pour mettre tout le monde d’accord, une piste à suivre éventuellement serait d’assurer la gratuité des transports en commun et des autres services grévistes dans tout le pays plutôt que de les bloquer. Ca coûterait plus cher.
Une autre solution serait de paralyser la diffusion des programmes télévisés et de diffuser à la place des programmes explicitant les raisons de la contestation.
De la même façon, je m’étonne de l’absence de couverture de cet évènement sur le web, qui aurait mérité pétitions, sites dédiés et webTV improvisée.
Il manque aussi à mon sens d’un étendard, ou une caution morale, telle que celle qu’avait apporté Bourdieu à son époque.
En effet, les grandes grèves n’ont du sens que si elles marquent les esprits, conduisent à la réflexion puis mobilisent les gens dans la rue à l’instar des mouvements de 1995. Si on se contente de paralyser le trafic, il y a naturellement un effet contre-productif dans l’opinion, relayé puis amplifié par les médias à la botte du pouvoir.
Bien entendu, il convient de rappeller encore une fois que le droit de grève est un acquis fondamental qui n’est en aucun cas négociable sous peine d’un retour brutal au XIXème siècle, ce qui serait en contradiction avec l’esprit « moderne » de notre actuelle gouvernance (et de la constitution par ailleurs mais c’est un autre problème).