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Commentaire de Anka

sur La lecture politique de la lettre de Guy Môquet : l'État n'outrepasse-t-il pas ses droits ?


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Anka 18 octobre 2007 23:02

@ l’auteur

Votre article est intéressant, et j’apprécie le rapprochement que vous osez avec le théâtre antique, dont on peut regretter qu’il n’ait pas d’équivalent sur le plan social de nos jours (avis personnel, évidemment). Par contre, il y a d’autres moyens de lire la pièce d’Anouilh, où le personnage d’Antigone ne saurait justement se limiter à cette « gamine immature » que vous pointez. Concernant cette lettre, j’ai déjà donné mon avis sur le fil précédent, je vous l’épargne ici. Je ne suis pas en accord avec tous vos développements, mais cet article soulève des questions intéressantes.

Juste pour le plaisir, vous citer deux textes. Ils sont tirés d’un ouvrage qui fut distribué à beaucoup d’enseignants en 2004, recueil de textes très divers intitulé « Guide républicain : L’idée républicaine aujourd’hui ». Le titre est réducteur quand on considère le contenu de l’ouvrage, mais passons... C’est un recueil, vous noterez que la démarche du politique envers les contenus de l’enseignement n’était pas la même que celle que vous pointez.

« En application de la législation antisémite adoptée dès octobre 1940 par l’état français, chaque membre du personnel enseignant doit adresser à son supérieur hiérarchique une lettre manuscrite attestant de sa non-appartenance à la »race juive" ni par ses parents, ni par ses grands-parents. (Suit le contenu de 2 de ces lettres, conservées par le lycée Henri IV)

« L’article premier de la loi me concerne. Bien que n’ayant jamais pratiqué la religion israelite et n’ayant sur la »race" de deux de mes grands-parents que des données incertaines, je me suis toujours considéré comme juïf et ce n’est pas en ce moment que je m’aviserai d’en douter. Veuillez agréer, monsieur le proviseur, l’assurance de mon respectueux attachement. (signé, M.Alexandre)

Monsieur le proviseur, en réponse à votre lettre de ce jour, je dois vous rendre compte que je n’ai pas l’honneur d’avoir un seul grand-parent appartenant à la race du fondateur de la religion chrétienne, donc à la race juïve. En conséquences, l’artcile I de la loi du 3 octobre 1940 ne me concerne pas. (...) Signé M.Poujal "

C’était en passant. Bonne continuation à vous.


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