« De l’immigration HEUREUSE du XIX° siècle »

Les immigrés, dans leur phase d’installation ont, à toute époque, fait l’objet de rejet..

Les immigrés allemands comme les autres..

Leur installation en France ne fut pas aussi idyllique que le tableau que vous nous brossez ici car ils entrèrent en concurrence avec le prolétariat local qui voyait en eux une menace pour leur emploi, tout comme aujourd’hui.

Relisez la presse de l’époque et regardez ce que l’on disait des Allemands : souvent curieusement, on les appelait « Huns ».. et on englobait aussi dans leur détestation les Alsaciens, réfugiés après la guerre de 1870, que l’on traitait allègrement de « boches » dans la rue tout en glosant sur « la ligne bleue des Vosges » dans la presse nationaliste..

Aux Etats Unis, une vague de germanophobie culmina vers les années 1913, après découverte dans la communauté germanophone de cartes des Etats Unis d’origine pangermaniste faisant ressortir le peuplement allemand et notamment sa prédominance dans le Wisonsin et la zone de Chicago, fit même débaptiser toute une série de mots courants américains :

C’est ainsi qu’« hamburger » devint « filet steak », « frankfurter » ne fut plus appelé que « hot dog » et l’on utilisa plus le terme de « german bands » pour les fanfares d’université.. En France, même JMLP n’a pas pensé à traduire « couscous » ou « chich kebab »

Quant aux port de costumes traditionnels (que vous niez), votre parallèle ne tient pas car ils étaient alors familiers dans le paysage français et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’uniformité ne règnait pas dans les rues, entre les bretonnes à dentelle, les alsaciennes à oreilles d’éléphants, etc... une saoudienne serait passée totalement inaperçue !

Les lieux de culte ?

Il y eut construction de temples luthériens à cette époque..

Ils figurent aujourd’hui sur les listes du patrimoine tout comme les églises orthodoxes à destination des immigrés russes où grecs, sans parler de la construction de synagogues liées à l’immigration juive d’Europe de l’Est des années 1880..

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Pour un parallèle avec l’histoire d’aujourd’hui, la communauté italienne, dont on présente aujourd’hui l’intégration comme un modèle, fut longtemps considérée comme un rammassi de terroristes (anarchistes) dont l’un d’entre eux assassina même à Lyon un président de la république.

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Le « Petit Journal Illustré » grand tirage de cette époque et équivalent de TF1 dans l’exploitation des peurs sécuritaires, était spécialiste des images en couleur présentant des anarchistes italiens hirsutes et effrayants et pratiquait les amalgames tout autant qu’aujourd’hui (le post mcm plus haut en est un modèle édifiant) entre immigration et criminalité..

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Rien n’a vraiment changé, et l’accueil de l’immigration est aussi loin aujourd’hui qu’hier de cette image d’Epinal que vous nous décrivez..

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